Tunisie Foot : La requête du Club Sportif Sfaxien intervient après des déclarations controversées de l’ancien président de la LNFP, Mohamed Atallah.
“Je ne comprends pas qu’on inflige à un club une sanction de huis clos pour jet de bouteille.”, a déclaré lundi soir l’ancien président de la Ligue Nationale de Football Professionnel, Mohamed Atallah, sur le plateau de l’émission “El Hiwar Sport” diffusée sur la chaîne de télévision tunisienne “El Hiwar El Tounsi”.
Une autre déclaration n’est pas passée inaperçue : “Nous avons reporté l’annonce de notre verdict sur la réclamation de l’Espérance de Tunis pour ne pas “recevoir une gifle” en rapport avec notre verdict sur la réclamation de l’ES Sahel contre l’EGS Gafsa”.
L’expression “recevoir une gifle” est utilisée dans le dialecte tunisien pour signifier qu’on se ridiculise soi-même suite à une décision prise ou un fait dénué de tout sens. En d’autres termes, l’ancien président de la LNFP avoue à demi-mot que le verdict porté sur la réclamation de l’ES Sahel est insensé à ses yeux.
“La présumée affaire”
Les déclarations controversées de l’ancien président de la LNFP ne sont pas passées inaperçues. Ce mardi en début d’après-midi, le Club Sportif Sfaxien a publié un communiqué sur sa page officielle Facebook, exigeant l’ouverture d’une enquête suite aux déclarations de Monsieur Atallah : “Suite aux déclarations de Monsieur Mohamed Atallah, l’ancien président de la Ligue Nationale de Football Professionnel, faites lors de l’émission El Hiwar Sport diffusée sur la chaîne El Hiwar El Tounsi, le Comité directeur du Club Sportif Sfaxien exige que la Fédération Tunisienne de Football assume ses responsabilités et ouvre une enquête dans la présumée affaire.”, peut-on lire dans le communiqué.
Le Club Sportif Sfaxien conteste aussi le huis clos dans son communiqué. Une sanction qu’on lui a infligée pour jets de projectiles lors du match disputé contre l’ES Tunis pour le compte de la 13e journée de la Ligue 1.
Bref, on n’est pas sorti de la guerre de déclarations et de communiqués qui enveniment le football tunisien. Entre un ancien président de la LNFP qui déclare ne pas être convaincu de certaines décisions qu’il avait prises et un club de Ligue 1 qui parle de “présumée affaire”, le football ne jouera sans doute pas sur le terrain.