Après le refus de sa réclamation par la LNFP pour vice de forme, le Club Sportif Sfaxien compte faire appel selon son responsable, Jaouhar Laadhar, à même d’aller plaider sa cause devant le TAS.
L’article 71 des règlements de la compétition est pourtant clair dans le championnat de Tunisie : l’obligation d’avoir 7 joueurs tunisiens sur le terrain n’est plus contraignante du moment où il y a une expulsion. C’est sans doute pour cette raison que la Ligue Nationale du Football Professionnel (LNFP) a refusé, pour vice de forme, la réclamation du Club Sportif Sfaxien.
Pour rappel, le Club Sportif Sfaxien a déposé une réclamation selon laquelle, l’Espérance de Tunis a violé la règle de la présence sur le terrain de 7 joueurs tunisiens après l’expulsion du milieu togolais de l’EST, Roger Aholou, et ce, lors du match qui a opposé les deux équipes le 1er mai pour le compte de la 5e journée du Play- off. Une réclamation rejetée par la Ligue Nationale du Football Professionnel (LNFP) qui a confirmé le résultat sur le terrain : un match nul, un but partout.
Une réclamation qui a fait son apparition lundi, au lendemain de la victoire remportée devant le Club Africain pour le compte de la 6e journée des play-offs. A se demander : pourquoi ce timing ?
A se demander aussi pourquoi insister à gagner sur réserve alors que la réalité du terrain a donné lieu à un autre résultat ? Pourquoi créer une polémique de toute pièce au moment où l’Espérance de Tunis, le seul club tunisien à être allé cette saison au bout d’une compétition continentale interclubs, se prépare pour affronter Al Ahly du Caire en finale de la Champions League, le 18 mai à Tunis et le 25 mai au Caire ?
Enfin, à quoi ça sert d’aller payer des frais colossaux au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) alors que le championnat tunisien n’a pas une dotation qui mérite toute cette agitation. En effet, l’essentiel des revenus des clubs tunisiens de la Ligue 1 et la Ligue 2 sont issus des droits TV et il n’ y a pas vraiment de différence notable, sauf de brandir le trophée, entre le champion et les autres protagonistes. Encore plus qu’il faut soustraire des recettes des droits TV, les dettes des clubs envers la Fédération tunisienne de Football (FTF), qui sont généralement des amendes, pour au final récupérer des miettes.
