La Tunisie affrontera le Brésil ce mardi 18 novembre au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq à 19h30 GMT
La préparation des Aigles de Carthage pour ce match amical de prestige contre le Seleçao a été marquée par une logistique désastreuse et un conflit indirect entre le sélectionneur et la Fédération Tunisienne de Football (FTF), soulevant de sérieuses inquiétudes quant à l’état de l’équipe.
Un périple digne d’un marathon
Alors que la sélection brésilienne bénéficiait déjà de bonnes conditions et s’entraînait sereinement sur les installations françaises, les Aigles de Carthage ont été contraints à un véritable périple pour rejoindre Lille.
En l’absence de vol direct reliant Tunis à Lille, l’équipe a été obligée d’emprunter un vol régulier vers l’aéroport de Bruxelles. Les joueurs, loin des conditions de voyage d’une équipe nationale de haut niveau, ont ensuite dû prendre un autocar pour un trajet de deux heures afin d’atteindre leur lieu de résidence et d’entraînement en France. Ce voyage-marathon, qui a gaspillé un temps précieux, contraste fortement avec l’exigence d’une préparation physique et mentale rigoureuse avant un tel match contre l’une des plus grandes et prestigieuses sélections.
Cette mauvaise organisation du voyage est d’autant plus inadmissible que la rencontre était programmée depuis plus d’un mois, laissant largement le temps à la Fédération d’assurer des conditions logistiques optimales.
La cacophonie des visas : Trabelsi Vs FTF
À ce désordre logistique s’est ajoutée une crise de communication sans précédent. Le sélectionneur Sami Trabelsi a jeté un froid glacial en déclarant publiquement que huit joueurs ne pourraient pas participer au match contre le Brésil en raison de problèmes de visa. Cette annonce, grave à quelques jours d’une rencontre d’un tel calibre, a immédiatement mis la Fédération Tunisienne de Football (FTF) sous le feu des critiques.
Cependant, la FTF a rapidement publié un démenti officiel cinglant, affirmant que toutes les demandes de visa avaient été acceptées et que tous les joueurs concernés étaient aptes à voyager. Cette cacophonie publique entre le sélectionneur et son instance dirigeante révèle un manque de coordination flagrant et exacerbe l’impression de désorganisation à l’approche de la CAN.
Avec ces incidents… la question de la sérénité et de la concentration des Aigles de Carthage est plus que jamais posée avant de défier le Brésil et, surtout, avant d’aborder la phase finale de la CAN






