L’équipe d’Algérie, version Petkovic, a affiché deux visages différents lors de sa première sortie, post-CAN-2023. Les Verts se sont imposés (3-2) devant la Bolivie, (clic) mais restent tout de même fragiles avec un énorme travail qui attend le nouveau sélectionneur.
L’équipe algérienne a le monopole du ballon, mais sans vraiment inquiéter la défense bolivienne. Le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, n’a pas chamboulé son onze et départ et même le style de jeu que l’on connaissait à l’équipe d’Algérie depuis 6 ans. D’ailleurs, seul Yacine Brahimi a fait son apparition pour prendre la place et le brassard de capitaine d’équipe. Les Verts n’ont pas trop attendu pour se mettre en évidence puisque dès l’entame du match, ils ont exercé un pressing haut sur la défense bolivienne. D’ailleurs, suite à une grosse erreur défensive, Gouiri s’empare du ballon et se présente seul devant le portier adverse. Ce dernier a buté sur le dernier rempart, mais le ballon revient sur le pied de Bounedjah, dont la reprise a trouvé le poteau, alors qu’il avait le but grand ouvert (2’). La domination des joueurs algériens s’est accentuée et Atal, sur un tir des 25 mètres, a obligé le gardien de la Bolivie de se déployer pour détourner le cuir en corner (13’).
19 minutes seulement pour Bensebaïni
Entre-temps, Le défenseur axial des Verts, Ramy Bensebaïni, n’est resté que 19 minutes sur le terrain lors du match Algérie – Bolivie. Le joueur s’est blessé suite à un contact avec un attaquant bolivien où il s’est fait mal. Bensebaïni a dû céder sa place à Mohamed Amine Tougaï. Ce dernier n’avait pas le temps de s’échauffer puisque deux minutes après, il a dû intervenir pour sauver une action dangereuse des Sud-américains (21’). Un dégagement mal effectué par le gardien de but, Mandrea, a vu Algaranaz contrer le ballon qui file droit vers le but. Cependant, le défenseur algérien s’est interposé et de justesse pour dégager le danger. Sur un corner joué à deux, Brahimi a servi Bentaleb à l’entrée de la surface. Ce dernier a enroulé sa frappe, mais le ballon a frôlé le poteau (33’). Il faut dire que les joueurs algériens ont largement dominé les dégâts, avec un Brahimi intenable, mais ils ont péché, à chaque fois, dans le dernier geste.
Tout passait par Brahimi
Le joueur qui s’est illustré lors de la première période est bel est bien, Yacine Brahimi, qui a tenu convenablement son rôle. Tout passait par le maître à jouer des Verts, qui était le joueur qui a touché le plus de ballons et qui a créé le plus d’occasions. A force de persévérer, l’équipe nationale a finalement trouvé la faille, quelques minutes avant la pause. Brahimi, lui encore dans ses œuvres, a fixé la défense bolivienne avant de servir Gouiri qui a trompé le gardien de but bolivien, aidé il est vrai pas un genou d’un défenseur qui a dévié le ballon (43’). Gouiri a signé son premier match sous les couleurs de la sélection, ce qui va le libérer un peu plus lors des prochains matches.
3 erreurs défensives en moins de 5 minutes
En deuxième période, Petkovic a opéré deux changements offensifs en incorporant Amoura et Benzia aux places de Chaïbi et Bounedjah. Sur une action inédite, Mandi a commis une grosse erreur, qui a profité à Algaranaz, qui a récupéré le ballon pour égaliser en faveur de la Bolivie d’un bel enroulé du gauche (47’). Les bourdes s’enchaînent dans la défense des Verts et sur une contre-attaque menée par une énorme ouverture vers Fernandez, Mandréa a dû sortir loin de sa surface pour dégager le ballon. Troisième erreur défensive en moins de cinq minutes lorsque Bentaleb a effectué une passe en retrait, mais Cuellar n’en profite pas dans la surface. Les Algériens ne montrent pas le même visage qu’en première période. En parallèle, le but égalisateur a métamorphosé l’équipe bolivienne, qui a enchaîné les assauts, mettant le feu dans la surface algérienne. Les Sud-américains arrivent facilement dans la zone des Verts
Mandi se rattrape et sauve les Verts
Trahi par sa condition physique, Yacine Brahimi était moins flamboyant qu’en première période, ce qui s’est répercuté sur le jeu des Verts, qui a manqué de créativité. Sur un bon coup franc excentré, Vaca a repris le ballon de la tête, mais Mandrea a sorti un bel arrêt réflexe, mais le ballon revient sur Sagredo, qui a marqué de la tête à bout portant. Les Boliviens ont failli à plusieurs reprises faire le break, surtout que le but a porté un coup sur la tête des joueurs algériens, incapables de réagir. Il y a eu trop d’imperfections pour espérer mettre en danger la défense adverse. Il a fallu une inspiration de Atal, qui a pris de vitesse la défense adverse pour remettre le ballon à Bakrar, qui a remis sur Benzia pour l’égalisation devant des buts vides (79’). Un but a revigoré les Verts, qui ont accentué leur pressing et, ironie du sort, Mandi s’est rattrapé de sa bourde en égalisant dans le temps additionnel (90’+4). L’équipe algérienne est revenue de loin et la victoire est bonne à prendre après trois matches sans succès.
