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Samuel Eto’o à la CAF : Une élection qui change la donne

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Samuel Eto'o

Le mercredi 12 mars 2025 restera une date mémorable pour Samuel Eto’o. Élu par acclamation au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), l’ancienne star du football et président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a franchi une nouvelle étape dans son ascension au sommet du football continental.

Cette élection, sans opposition, marque la fin d’un long bras de fer juridique et politique, mais soulève aussi des questions sur le rôle et l’influence qu’Eto’o exercera au sein de l’instance dirigeante du football africain.

Un parcours semé d’embûches

L’élection de Samuel Eto’o au Comité exécutif de la CAF n’a pas été un long fleuve tranquille. Tout commence en janvier 2025, lorsque la CAF rejette sa candidature en raison de sanctions antérieures liées à des violations du code d’éthique. Ces sanctions découlaient d’un partenariat controversé avec un opérateur de paris sportifs. Mais Samuel Eto’o, connu pour son caractère déterminé, ne s’est pas laissé abattre. Le 7 mars 2025, le Tribunal arbitral du sport (TAS) annule la décision de la CAF et ordonne la réintégration de l’ancien attaquant du FC Barcelone sur la liste des candidats. Cette victoire juridique a ouvert la voie à son élection, le 12 mars, en tant que représentant unique de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (UNIFFAC).

Ce retour triomphal est le fruit d’une stratégie bien rodée. Depuis son élection à la tête de la Fecafoot en 2021, Eto’o a multiplié les réformes ambitieuses, tout en s’imposant comme une figure incontournable du football camerounais. Son entrée au Comité exécutif de la CAF semble être la suite logique de cette ascension.

Quel poids pour Eto’o au sein du COMEX ?

La question qui anime désormais les observateurs est celle de l’influence réelle que Samuel Eto’o exercera au sein du Comité exécutif de la CAF. Élu sans opposition, il bénéficie d’une légitimité incontestable. Mais dans une institution où les équilibres politiques sont fragiles, sa marge de manœuvre reste à définir. Eto’o n’est pas un homme de l’ombre. Son style direct et son caractère bien trempé contrastent avec les pratiques diplomatiques souvent observées dans les instances dirigeantes. « Eto’o n’est pas du genre à suivre aveuglément le mouvement, et c’est précisément ce qui inquiète. Une chose est certaine : il fait peur », explique Hervé Penot, journaliste à L’Équipe. La présence de Samuel Eto’o au COMEX pourrait donc bouleverser les dynamiques internes. Face à lui, Patrice Motsepe, le président de la CAF, semble avoir choisi l’apaisement. Récemment reconduit pour un second mandat, Motsepe a officiellement tendu la main à Eto’o, évitant toute confrontation ouverte. « Samuel Eto’o a été élu comme l’un des leaders, le plus important est de le soutenir. (…) Le comité exécutif a pris une décision qui a été retoquée par le TAS (Tribunal arbitral du sport, ndlr). (…) Nous devons veiller à ce que tout ce qui s’est passé avec Eto’o dans le passé reste du passé. Cela ne doit pas être retenu contre lui. (…) Je pense qu’il a une contribution à apporter. (…) Le football camerounais sous la direction d’Eto’o, renouera avec ses jours de gloire. » a affirmé le président de Mamelodi Sundowns. Mais derrière les apparences, les tensions pourraient bien resurgir.

Eto’o, l’homme qui bouscule les règles du jeu

Samuel Eto’o n’est pas un novice en matière de controverse. Depuis son arrivée à la tête de la Fecafoot, son mandat a été marqué par des réformes audacieuses, mais aussi par des polémiques récurrentes. Ses relations tendues avec le ministère des Sports camerounais et les conflits internes à la Fédération ont forgé l’image d’un homme prêt à tout pour défendre ses convictions. Au sein de la CAF, son profil pourrait être tout aussi déstabilisant. « Eto’o n’est pas une personnalité facile à gérer, loin de là. Son caractère bien trempé fait penser à un Caterpillar : il avance sans relâche, quelles que soient les oppositions », souligne Hervé Penot. Cette détermination, si elle est un atout pour impulser des changements, pourrait aussi créer des frictions avec les autres membres du COMEX.

Quel avenir pour Eto’o et la CAF ?

L’élection de Samuel Eto’o au Comité exécutif de la CAF marque un tournant pour le football africain. Symbole d’une nouvelle génération de dirigeants, il incarne à la fois l’espoir d’un renouveau et la crainte d’un bouleversement des équilibres établis. Reste à savoir comment il utilisera cette nouvelle plateforme. Eto’o saura-t-il s’imposer comme un acteur clé des décisions de la CAF, ou son style abrasif finira-t-il par l’isoler ? Une chose est sûre : sa présence au COMEX promet d’être aussi passionnante qu’imprévisible.

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