La Premier League ougandaise change de visage dès la saison 2025/2026. Nouveau format, redistribution des cartes, partage des données et prime financière record : la FUFA lance une véritable révolution. Objectif affiché : dynamiser la compétition et offrir plus de spectacle.
La Premier League ougandaise ne ressemblera plus à ses voisines. Désormais limitée à 16 équipes, elle adopte un système en trois actes. Le premier tour, façon échauffement, verra chaque club disputer un match aller unique. Un tirage au sort décidera des domiciles et des voyages. Pas de temps à perdre : seules les huit meilleures formations intégreront le groupe 1, les autres rejoignant le groupe 2.
Le deuxième tour introduira une séparation radicale : les équipes s’affronteront en championnat interne, en aller-retour. Les cadors se battront dans le groupe 1 pour un ticket vers le cercle d’élite (groupe 3), tandis que les moins performants chercheront leur salut dans le groupe 2. Une mécanique complexe, mais pensée pour maintenir l’intérêt de chaque rencontre jusqu’au bout.
Un suspense total jusqu’à la dernière journée
La phase 3 s’annonce comme le grand théâtre des verdicts. Les clubs des groupes 3, 4 et 5 rejoueront tous en aller-retour, mais avec une subtilité : l’inversion des terrains selon les rencontres du premier tour, histoire d’éviter les débats stériles sur l’avantage du domicile. Au final, l’accumulation de points et de buts décidera du classement saisonnier.
Les six meilleures équipes du groupe 3 formeront l’élite (1 à 6), celles du groupe 4 se placeront de la 7e à la 10e place, et le groupe 5 fermera la marche (11 à 16). Le champion sera le numéro un du groupe 3, tandis que la relégation s’étalera sur trois niveaux : descente directe pour les 15e et 16e, barrage pour le 14e, et sursis pour les 11e à 13e.
Licences et joueurs : discipline contractuelle
La FUFA met aussi de l’ordre dans les effectifs. Pour être éligible, un joueur devra disposer d’un contrat d’au moins deux ans, sauf exceptions (anciens trentenaires ou contrats antérieurs à juin 2024). Cette règle vise à stabiliser les clubs et éviter les mercatos improvisés qui faussent la compétition.
Côté administratif, rien ne change pour l’instant. Mais l’accent est mis sur la régularité : les licences sont accordées uniquement aux joueurs remplissant ces critères. Les clubs devront désormais planifier plus finement leurs recrutements, quitte à prendre moins de risques.
Données et technologie : la révolution numérique
La Premier League ougandaise passe à l’ère de la data. Chaque club devra partager ses statistiques sportives (formulaire F601) et commerciales (formulaire F605) sous 48 heures après chaque match. La transparence devient obligatoire, avec des sanctions prévues en cas de manquement.
Cerise sur le gâteau : la FUFA impose l’usage de la technologie Catapult. Ces fameux gilets connectés, déjà incontournables en Europe, permettront un suivi précis des performances. L’arbitre pourra même refuser un joueur récalcitrant. Une première en Afrique de l’Est, qui place l’Ouganda dans le sillage des championnats modernes.
Spectacle garanti et prize money record
Autre nouveauté : les “double headers”, deux matches programmés dans le même stade avec un intervalle réduit. Une façon astucieuse d’attirer les foules et de booster les recettes guichets. L’UPL aura la main pour décider du calendrier, avec l’accord des clubs concernés.
Enfin, le nerf de la guerre : l’argent. La FUFA distribuera 532 millions de francs ougandais en prize money. Une enveloppe historique, destinée à motiver les clubs et professionnaliser davantage le championnat. Entre révolution sportive et avancée financière, la Premier League ougandaise espère désormais conquérir le cœur du public… et le respect du continent.