Muet depuis mai dernier, Amine Gouiri traverse une crise de confiance à l’Olympique de Marseille. Critiqué pour son inefficacité, l’attaquant de 25 ans peut néanmoins compter sur un soutien indéfectible : celui de son entraîneur Roberto De Zerbi, qui a tenu un discours fort en conférence de presse.
Recruté en janvier dernier au Stade Rennais, Amine Gouiri avait immédiatement conquis le Vélodrome. Dix buts, trois passes décisives en quatorze matches : l’Algérien avait porté l’OM jusqu’à la Ligue des champions. Mais cette saison, la magie s’est évaporée. Zéro but en six rencontres, des occasions manquées et un doute qui s’installe.
Il faut dire que la concurrence a changé de dimension. Exit Neal Maupay, place à Pierre-Emerick Aubameyang, de retour de son escapade saoudienne. Le Gabonais, 36 ans mais toujours affûté, affiche déjà trois buts et une passe décisive. Et vendredi dernier, le contraste fut brutal. Gouiri a raté deux face-à-face contre Strasbourg… avant que Aubameyang ne plante un but victorieux dès son entrée en jeu.
« Amine, tu ne dois pas te préoccuper des critiques »
Face à la pression populaire, Roberto De Zerbi a choisi son camp : celui du soutien. Devant les médias, le coach italien a livré un message appuyé à son attaquant. « Certains le critiquent, je lui ai dit “Amine tu ne dois pas te préoccuper des critiques, car tu ne marques pas, nous on t’aime tous ici et d’après nous tu as fait un super match contre Strasbourg.” », a-t-il confié.
Et le technicien ne s’est pas arrêté là. « Bien sûr, le numéro 9 doit marquer et il a manqué deux occasions de but, mais il a aussi défendu, aidé l’équipe, s’est battu, les buts vont venir », a poursuivi Roberto De Zerbi. Un discours paternaliste, presque protecteur. De Zerbi n’oublie pas que Gouiri fut l’un des héros de la fin de saison passée : « L’an dernier, il a marqué un retourné et des doublés qui nous ont aidés à aller en Ligue des Champions. »
Gouiri, entre Lewandowski et Benzema ?
Le coach marseillais a même pris le temps de classifier ses attaquants. « Il y a des neuf qui vont dans la profondeur et des neuf qui font un peu de tout. Aubameyang a le sens du but d’un joueur qui va en marquer 30 par saison. Il y en a qui marquent moins, qui ne sont pas des Lewandowski, mais qui aiment remonter le ballon. Gouiri ne passe pas le moment le plus brillant de sa carrière, mais il a bien joué contre Paris et Strasbourg », analyse le technicien marseillais.