La première édition élargie de la Coupe du Monde des Clubs 2025, organisée aux États-Unis, devait être une fête mondiale du football. Mais la météo, capricieuse et parfois extrême en cette période de l’année outre-Atlantique, a déjà gâché la fête. Entre températures étouffantes, orages violents et interruptions de matchs, la compétition soulève de sérieuses inquiétudes quant à la tenue de la prochaine Coupe du Monde, prévue dans la même région et à la même période.
La météo, premier adversaire du Mondial des Clubs
Depuis le coup d’envoi du tournoi, la météo n’a cessé de perturber le calendrier et l’équité sportive. Trois rencontres ont déjà été directement impactées par des phénomènes climatiques intenses. À Cincinnati, le match Salzbourg-Pachuca a été interrompu pendant une heure et demie à cause d’un violent orage. À Orlando, la rencontre Ulsan-Sundowns a été reportée au dernier moment, alors qu’à New Jersey, Palmeiras-Al Ahly a été suspendu à la 61e minute pour la même raison.
Ces épisodes ne sont pas des exceptions. En juin et juillet, les États-Unis sont régulièrement frappés par des orages soudains, des précipitations intenses et des vagues de chaleur. Selon les régions, les précipitations peuvent être très intenses, les chaleurs aussi, avec des poussées caniculaires régulières. À Los Angeles, par exemple, les températures peuvent dépasser les 35°C, rendant les conditions de jeu éprouvantes pour les joueurs et dangereuses pour la santé.
Joueurs et supporters mis à rude épreuve
Les conséquences de cette météo instable ne se limitent pas à la programmation des matchs. Les joueurs, peu habitués à évoluer sous de telles chaleurs, peinent à maintenir leur niveau de performance. Lors du match PSG-Atlético Madrid, remporté 4-0 par les Parisiens, la chaleur a épuisé les organismes, forçant les arbitres à multiplier les pauses fraîcheur. Plusieurs entraîneurs ont déjà exprimé leurs inquiétudes quant à la santé de leurs effectifs, alors que le calendrier du tournoi est particulièrement dense, avec des rencontres disputées tous les trois jours.
Les supporters, eux aussi, subissent les caprices du climat. Les stades, parfois clairsemés, reflètent la difficulté d’attirer les foules en pleine canicule ou sous la menace d’orages. Certains fans dénoncent également les prix exorbitants des boissons et la gestion chaotique des reports, qui compliquent l’organisation de leur séjour.
Quelles leçons pour la Coupe du Monde 2026 ?
La Coupe du Monde des Clubs 2025 fait figure de répétition générale avant la Coupe du Monde 2026, qui se tiendra également aux États-Unis, au Mexique et au Canada, du 8 juin au 12 juillet. Mais les événements actuels laissent craindre une répétition des mêmes problèmes, voire pire. La période choisie correspond à la saison des orages dans de nombreuses régions américaines, et à la période cyclonique au Mexique, où des épisodes de pluie intense ou même des cyclones pourraient survenir en juillet.
Le choix de la FIFA d’organiser ses deux plus grandes compétitions à cette période et dans ces régions interroge. Pour satisfaire les diffuseurs européens, plusieurs matchs sont programmés en plein après-midi, au moment où la chaleur est la plus accablante. Cette décision, dictée par des impératifs économiques et d’audience, pourrait avoir des conséquences sur la santé des joueurs et la qualité du spectacle.
Le risque d’y voir des matchs annulés ou reportés au dernier moment est bien réel. Face à ces constats, la FIFA sera-t-elle contrainte de revoir son calendrier ou de renforcer ses protocoles d’interruption et de protection des joueurs ? Les solutions pourraient passer par des horaires décalés en soirée, une adaptation des infrastructures (stades climatisés, abris pour les spectateurs), voire une réflexion sur la période de l’année la plus appropriée pour un tel événement.
Un enjeu sportif et sanitaire majeur
La Coupe du Monde des Clubs 2025, censée être un laboratoire pour la Coupe du Monde 2026, met en lumière les défis majeurs posés par la météo nord-américaine en été. Si la fête du football doit triompher, il faudra que les organisateurs tirent rapidement les leçons de ces premiers couacs. La santé des joueurs, l’expérience des supporters et l’équité sportive en dépendent. À un an du grand rendez-vous mondial, la météo s’impose déjà comme l’un des principaux enjeux .