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MJS – FAF : Sadi maintenu jusqu’à mars, après … wait and see

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Le nouveau ministre des Sports, Walid Sadi, devrait conserver son fauteuil de président de la Fédération algérienne de football jusqu’au mois de mars, comme l’ont confirmé des sources à Africa Foot United.   

En dépit de ce que prévoit la réglementation, notamment l’article 62 de la Loi 13-05 régissant les activités physiques et sportives et le décret exécutif n°15-340 du 28 décembre 2015 et ses modifications qui régissent le non-cumul des fonctions exécutives et électives dans le domaine sportif, le nouveau ministre des Sports, Walid Sadi, devrait préserver son poste de président de la fédération algérienne de football jusqu’au mois de mars prochain au plus tard. C’est ce qu’a appris Africa Foot United d’une source en général bien informée sur ce genre de question.

Même si cette posture compromet l’indépendance de l’association sportive vu que le nouveau ministre des Sports inclut une fonction de tutelle sur toutes les fédérations sportives, y compris la fédération algérienne de football.

Si au niveau national, il s’agira d’une situation unique en son genre depuis l’indépendance et l’avènement de tous les textes, notamment ceux qui stipulent que les membres dirigeants des associations sportives ne peuvent cumuler des fonctions qui ont un lien direct ou indirect avec des fonctions administratives ou de tutelle, en sera-t-il le cas à l’international auprès des instances CAF et FIFA ?

Etre à la fois président de la FAF et ministre des Sports compromettrait l’indépendance de la fédération et constituerait un conflit d’intérêt direct, ce qui est interdit avec les textes nationaux, mais également à l’international, qui favorise plutôt l’autonomie des structures sportives, la gestion transparente et équitable des institutions.

D’où le délai du mois de mars, nous dit-on, afin de permettre à la fédération de clôturer les comptes sociaux au 31 décembre 2024, de permettre au commissaire aux comptes de préparer son rapport de l’exercice 2024 et aux services de la FAF d’élaborer les bilans moral et financier ainsi que le rapport de fin du mandat 2020-2024, pour enfin tenir une assemblée générale ordinaire (AGO) qui se situerait entre la dernière décade de février et la première décade de mars 2025.

Autre paramètre qui rentrera en jeu en mars, c’est l’élection partielle pour le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) qui devrait valider l’entrée de Walid Sadi dans cet organe en sa qualité des sports. Un poids supplémentaire, selon notre source, pour assurer à l’Algérie une place de choix, même si cela reste fictif car un fauteuil ne signifie une plus-value s’il n’est pas appuyé par un travail de lobbying, un réseau large et bien solide pour peser.

Les exemples sont légions et qui indiquent qu’il ne suffit pas d’être au Comex pour faire gagner à l’Algérie des dossiers stratégiques. On citera le cas de l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui, en sa qualité de membre du Comex pendant trois mandats, n’a pu permettre à l’Algérie d’organiser une CAN ou en gagner ce titre tant convoité.

Il y a également le cas d’Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football, membre du Comex et premier vice-président de la CAF qui n’a pu peser de son poids pour permettre à son pays de décrocher l’organisation de la CAN 2027, avec pourtant un dossier ‘’solide’’.

Le dernier exemple n’est autre que celui du libyen Abdelhakim Al Shelmani, également membre du Comex jusqu’en 2027, mais dont la fédération a été lourdement sanctionnée suite à l’affaire du match contre le Nigéria et où la délégation des Super Eagles a été sérieusement ‘’maltraitée’’ lors de son arrivée à Tripoli.

C’est dire qu’il ne suffit pas d’être seulement au Comex de la CAF pour gagner toutes les batailles, dont celle du développement du football dans son propre pays.

En mars 2025 donc, on saura davantage sur la suite des événements et des intentions des pouvoirs publics algériens, d’autant que la bataille qu’ils comptent mener dépasse les textes et la simultanéité des fonctions (ministre et président de fédération), le conflit d’intérêt et la neutralité. A moins que cette supposée situation unique et inique, soit chahutée par d’autres instances que celles nationales.

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