Depuis la nomination de Walid Sadi à la tête du nouveau département des Sports, le débat s’est emballé au sujet de son avenir de la fédération algérienne de football et l’avenir même de cette instance.
Dans les premiers instants qui ont suivi la cérémonie de passation de consignes, qui a eu lieu mardi 19 novembre 2024 au siège du ministère de la Jeunesse et des sports, entre l’ancien ministre, Abderrahmane Hammad et Mustapha Hidaoui, nouveau ministre de la Jeunesse, et Walid Sadi, ministre des sports, le débat s’est emballé autour de la question relative à l’avenir de la fédération algérienne de football, dont Sadi occupait le poste de président.
Si l’on se réfère à une source du désormais ministère des Sports, et conformément à l’article 62 de la Loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives, le président de la FAF devrait démissionner de son poste dans un délai d’un mois.
En effet, selon cet article de loi, il est interdit le cumul entre la responsabilité exécutive et élective au niveau national et local au sein et entre les structures d’organisation et d’animation sportives d’une part et de la responsabilité administrative au sein des institutions de l’Etat relevant du secteur chargé des sports qui confère au concerné un pouvoir de décision, d’autre part. les modalités d’application du présent article, notamment la détermination des cas de non cumul sont fixés par voie réglementaire.
Par ailleurs, l’ordonnance n°07-01 du 1er mars 2007 relative aux incompatibilités et obligations particulières attachées à certains emplois et fonctions, définit les incompatibilités et les obligations particulières rattachées à certains emplois et fonctions, notamment celle supérieure de l’Etat exerçant entre autres au sein des institutions et administrations publiques.
C’est d’ailleurs cette ordonnance qui fait obligation à tout ministre dont la mission se termine, de ne pas exercer pour une période de deux années, une activité de consultation, une activité professionnelle de quelque nature que ce soit ou détenir des intérêts directs ou indirects auprès d’entreprises ou d’organismes dont ils ont eu à assurer un contrôle ou une surveillance, conclure un marché ou émettre un avis en vue de passation d’un marché.
Du côté des statuts de la fédération, l’article 39.7 prévoit qu’en cas de vacance du poste de Président, ses obligations officielles sont exercées par le vice-président disponible et à défaut par le membre du bureau fédéral le plus âgé jusqu’à la prochaine assemblée générale ordinaire qui entérine la vacance.
Selon donc la direction générale des sports du Ministère de la jeunesse et des sports, Walid Sadi peut poursuivre ses fonctions jusqu’au mois prochain où il procédera, avec les membres du bureau fédéral, à la clôture des comptes sociaux de l’exercice 2024. Par la suite, il laissera la main à l’un des deux vice-présidents Mohamed Amine Mesloug ou Nacer Chareb de préparer l’assemblée générale ordinaire (AGO) puis celle élective pour le nouveau mandat 2024 – 2028.
Il s’agit bien là du scénario réglementaire, à moins que d’autres décisions viennent remettre en cause ce processus, comme ce fut le cas depuis plusieurs mois dans le cadre des renouvellements des structures sportives où de très nombreuses infractions et transgressions à la réglementation ont été commises.