S’il est un fait dans ce 109e classico algérien, c’est bel et bien les deux réalisations de toute beauté inscrites par le Mouloudia d’Alger dans les buts de la JS Kabylie. Deux banderilles rondement menées, planifiées telle une structure métallique. Un travail d’architecte qui fut mené par un vrai artiste, le bien nommé Larbi Tabti.
Un footballeur raffiné qui n’a pas eu la carrière qu’il mérite. Certainement pas le respect des observateurs et puristes qui l’apprécient qu’il a montré son nez en enfilant le maillot de l’ASM Oran. Une école qui a enfanté beaucoup de joueurs au talent incommensurable.
Malheureusement, pour Tabti le talent n’a pas suffi pour percer et s’offrir une place au soleil, à cause surtout de maudites blessures là où il a évolué. A l’USM Bel Abbès, au CR Belouizdad, à l’ES Sétif et désormais au MC Alger qu’il a rejoint l’hiver dernier avec plein d’incertitudes. Que de clubs à l’histoire et la popularité reconnues qui savent également produire du spectacle. Et c’est ça que le trentenaire du Mouloudia d’Alger sait produire le mieux. Avec finesse à telle enseigne que le ballon colle à ses pointes.
Aujourd’hui, dans le classico a inscrit son premier but depuis qu’il a signé chez le Doyen. Un chef d’oeuvre qu’il agrémentera d’une passe venue d’ailleurs à Helaimia, l’auteur du but de la victoire ce mardi soir à Tizi Ouzou.
Et ce n’était rien par rapport à la palette de ballons récupérés finement et transmis à la bonne adresse. Ce Tabti là, à 31 ans, est un magicien qui va encore éblouir le championnat Algérien de ses prouesses. Pourvu que les blessures l’épargnent.
