Algérie Foot – La fête a été grandiose au Nelson Mandela Stadium de Baraki, vendredi, lors de la remise du trophée de Champion d’Algérie 2023/2024 au Mouloudia d’Alger. Retour sur quelques à-côtés de cette cérémonie en Vert et Rouge.
Les Ultras, magnifiques jusqu’au bout
Le président du Mouloudia d’Alger, Hakim Hadj Redjem ne s’est pas trompé lorsqu’il avait récupéré des mains des joueurs le trophée du sacre de ce championnat 2024/2025 pour l’offrir aux supporters des Vert et Rouge en les désignant d’un doigt qui en dit sur le respect et l’hommage à rendre au peuple du Doyen qui a joué un rôle important cette saison, et plus particulièrement les Ultras. Ces derniers, malgré que la direction du stade Mandela n’ait mis que 25 000 tickets en vente, n’ont pas raté l’occasion de ce dernier match de la saison contre le MC Oran pour étaler deux beaux tifos : l’un avec un seul écriteau ‘’Champion’’ et le second représentant une ceinture, telle qu’exhibent les boxeurs, donnant au virage une fresque majestueuse.
Les supporters du Mouloudia méritent vraiment la palme cette saison pour cette ambiance extraordinaire qu’ils ont à chaque fois mis au stade du 5 juillet 1962 lors des sorties de leur équipe, mais aussi en déplacement où ils étaient très nombreux à sillonner les différentes villes du pays, à l’image de cette masse des fans qui a rallié Oran pour le match-aller contre le MCO, gagné d’ailleurs (2 à 0).
La saison prochaine, les Mouloudéens éliront désormais leur nouveau fief, celui du stade Ali Ammar (dit Ali la Pointe) de Douéra, qui a fait l’objet d’un match-test événement lors de la rencontre des U21 entre le MCA et le MCO. Une enceinte qu’ils inaugureront à l’occasion d’une grosse affiche et où ils promettent de mettre le paquet en matière d’ambiance.
Des sifflets et une poignée de main froide
Au moment où les officiels faisaient leur entrée sur le terrain pour présider la cérémonie de remise des médailles et surtout du trophée du champion, des sifflets stridents sont partis des tribunes. Ils visaient le président de la fédération algérienne de football, Walid Sadi, qui a fait, le premier, son apparition. Ce dernier n’a apparemment pas la côte auprès du public, y compris celui du MCA qui ne l’a pas ménagé à son tour après celui de l’équipe nationale lors du match Algérie – Guinée, il y a quelques jours.
Autre fait qui a retiré l’attention, c’est le choix une nouvelle fois de la FAF de l’ancienne coqueluche du Mouloudia, Ali Bencheikh d’être l’invité de marque de cette cérémonie. En effet, après la soirée consacrée au tirage au sort de la Coupe d’Algérie en décembre dernier, où il était le maître de cérémonie, l’ancien milieu de terrain du vieux club algérois est de nouveau invité, ce qui a suscité moult interrogations du fait que le Mouloudia compte de nombreuses et prestigieuses personnalités parmi les anciens joueurs et les dirigeants.
D’ailleurs, la direction du MCA a dressé une invitation à plusieurs anciens tout en assurant leur prise en charge pour rallier le stade Nelson Mandela. Mais le choix de Walid Sadi n’est pas aussi anodin que ça, comme l’ont fait observer certains analystes avertis.
Une autre scène qui a attiré l’attention, c’est cette main froide échangée entre le directeur technique sportif du Mouloudia, Mohamed Khezrouni, et Ali Bencheïkh. Les deux hommes étant en désaccord, pour ne pas dire en guéguerre depuis un moment, ne pouvait s’éviter devant les caméras de la télévision et les millions de téléspectateurs, se sont juste salués, sans plus, alors que Bencheïkh donnait l’accolade à tout le monde.
Quand les deux frères Belaïli font la fête ensemble
L’entraîneur du Mouloudia d’Alger a voulu faire participer le maximum de joueurs à l’occasion de ce match contre le MC Oran puisqu’à quelques minutes de la fin, il fera rentrer le capitaine Ayoub Abdelaoui et le milieu de terrain Mohamed Benkhemassa à la place d’Ayoub Ghezala et Mohamed Zougrana. Mais auparavant, le technicien français a réuni pour la première fois deux frères sur le terrain en incorporant Farès Belaïli, qui a joué en seconde mi-temps aux côtés de son frère Youcef. On a même failli assister à un but signé le clan Belaïli, puisque sur un contre, Farès a servi idéalement son frère aîné qui a raté de peu le cadre.
Le meilleur buteur de la saison avec 14 réalisations a non seulement failli passer seul devant Ismaïl Belkacemi, de l’USM Alger, avec 15 buts, mais il a surtout raté d’un cheveu de signer l’un des plus beaux buts de la saison d’une reprise de volée dans les airs, qui a percuté la transversale.
Cela n’a pas empêché Youcef Belaïli, la grande attraction de la saison, de faire la fête avec ses coéquipiers et les supporters, en chantant, en dansant et en donnant rendez-vous à tous pour la finale de la Coupe d’Algérie pour tenter d’arracher ce fameux doublé qui lui tient particulièrement à cœur.
