Maroc Foot : Le Raja Club Athletic traverse une période tumultueuse marquée par la décision inattendue de son capitaine et gardien de but emblématique, Anas Zniti, de quitter le club. À 36 ans, celui qui portait fièrement les couleurs du Raja depuis près de dix ans a demandé à résilier son contrat au cours de ce mercato hivernal, évoquant des différends internes et des impayés financiers.
Anas Zniti a officiellement sollicité la résiliation de son contrat. D’après les sources locales, il aurait invoqué des arriérés de salaires dépassant les 400 millions de centimes. Selon ces mêmes sources, le joueur serait prêt à engager une action en justice si ses revendications ne sont pas satisfaites. Cette décision survient dans un climat tendu, exacerbé par une altercation récente avec des supporters lors d’un déplacement à Pretoria, et par un but contre son camp lors d’une défaite face à l’AS FAR, rival historique du Raja.
Un gardien au palmarès impressionnant
Arrivé au Raja en 2015 en provenance du Maghreb de Fès, Anas Zniti a connu un palmarès remarquable. On peut citer entre autre, 2 Coupes de la Confédération CAF, 1 Supercoupe d’Afrique (2019), 1 Coupe Mohammed VI des clubs champions (2021). Il a aussi glané, 1 Botola Pro (championnat marocain) et 1 Coupe du Trône.
Le Lion de l’Atlas a également été élu à six reprises meilleur gardien de la Botola Pro, un exploit qui témoigne de sa régularité et de son influence sur les performances du club. Lors de la saison 2023/24, Zniti a enregistré 17 clean sheets en 30 matchs, contribuant grandement au titre de champion national.
Un Raja en crise
La décision de Zniti s’inscrit dans un contexte de crise profonde au sein du Raja Casablanca. L’instabilité est palpable. On peut voir déjà se succéder quatre entraîneurs depuis le début de la saison. À cela s’ajoute plusieurs joueurs cadres, dont l’attaquant algérien Yousri Bouzok qui ont également quitté le club. Sur le terrain, les résultats peinent à suivre : après 16 journées, le Raja pointe à une modeste 9e place avec 23 points, loin de ses ambitions habituelles.
En Ligue des champions de la CAF, la situation est tout aussi préoccupante, avec une élimination dès la phase de groupes qui se profile. Ces contre-performances reflètent des dysfonctionnements en coulisses, notamment au niveau de la gestion et de la cohésion interne.
