Arrivé sur le banc de Manchester United il y a un peu plus d’un mois, Rúben Amorim n’a pas tardé à mesurer l’ampleur de la tâche qui l’attend. Avec un bilan de quatre victoires, un nul et cinq défaites en dix rencontres, dont trois revers consécutifs, le technicien portugais peine à redresser une équipe en grande difficulté.
Hier soir, lors de son premier Boxing Day, les Red Devils ont subi une nouvelle défaite inquiétante face à Wolverhampton (0-2). À la peine dans le jeu et réduits à dix après l’expulsion de Bruno Fernandes, les Mancuniens sont désormais 14ᵉ au classement, à seulement sept points de la zone de relégation.
Connus pour sa rigueur et son exigence, Amorim a montré un visage particulièrement agacé durant la rencontre. Selon le Manchester Evening News, l’ancien entraîneur du Sporting CP s’est montré impitoyable avec ses joueurs sur la ligne de touche, exprimant à plusieurs reprises sa colère face à leur manque de discipline et d’efficacité. En conférence de presse, le technicien lusitanien a cependant adopté un ton plus posé, mais ses propos n’en ont pas moins résonné comme un aveu d’impuissance : « Nous devons juste survivre et gagner parfois », a-t-il concédé, écartant toute ambition européenne cette saison et insistant sur la nécessité de reconstruire « sur le terrain comme en dehors ».
Le défi s’annonce titanesque pour Rúben Amorim, qui semble encore chercher ses repères dans l’environnement exigeant de la Premier League. Conscient du chemin à parcourir, il a refusé de se projeter sur le temps nécessaire pour redresser la situation. « Je n’en ai aucune idée. Il faut du temps », a-t-il admis, tout en appelant à se concentrer sur chaque entraînement et chaque minute de jeu. Avec un déplacement crucial à Newcastle en vue, l’entraîneur portugais n’aura pas le luxe de réfléchir à long terme : il doit impérativement trouver des solutions pour enrayer la spirale négative et éviter que Manchester United ne sombre encore plus dans la crise.