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Ligue nationale de football amateur – Algérie : L’audit n’aurait rien révélé apparemment  

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Parmi les premières décisions prises par le bureau fédéral, présidé par Walid Sadi, premier responsable de la Fédération algérienne de football, c’était d’écarter les deux présidents de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medaouar, et de la Ligue nationale de football amateur, Ali Malek.  

L’audit, outil de contrôle ou arme de destitution

Au lendemain de son élection à la tête de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi a tenu des réunions avec les responsables du football amateur, après avoir décidé de retirer la délégation à la Ligue de football professionnel (LFP) et installé un directoire pour le relais et gérer les affaires courantes, dont celle du championnat, en attendant l’élection d’un nouveau président. Il y a quelques semaines, le Bureau fédéral avait retenu le mois de mai pour le renouvellement des ligues, avant que le Ministère de la jeunesse et des sports n’interviennent pour mettre en place un programme de renouvellement des structures qui gèrent le sport en Algérie.

C’est ainsi que les ligues (nationale, régionales et de wilayas) ont rendez-vous à partir du 1er septembre et jusqu’au 31 décembre 2024 pour tenir leurs assemblées électives, après avoir organisé les assemblées générales ordinaires de l’exercice 2023, mais aussi de fin du mandat olympique (2020 – 2024).

Dans le même temps, le bureau fédéral avait lancé des audits au niveau de la LFP, mais aussi de la Ligue nationale de football amateur (LNFA) dont le président, Ali Malek, avait décidé de démissionner précédant la décision du président de la FAF de le débarquer. Il faut dire que ce dernier avait Ali Malek dans son viseur avant même son élection.

Pour l’avoir malmené lors de son dépôt de dossier au sujet de l’absence de diplôme universitaire et puis en refusant le vote à mains levées lors de l’assemblée générale élective du 21 septembre 2023, Sadi est passé à l’acte en évinçant Ali Malek, en s’appuyant sur l’affaire de l’Olympique Médéa.

En effet, le patron de la LNFA a été accusé d’avoir attribuer des licences pour les catégories U19 et U21 de ce club, au même titre que d’autres formations alors qu’il était interdit de recrutement par la fédération sur la base de sa situation d’endettement établie par la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL).

Evidemment, Ali Malek s’est défendu, y compris sur son compte Facebook personnel, en rejetant les accusations de la FAF qui, elle, s’est appuyée sur une circulaire de la FIFA interdisant d’attribuer des licences à toutes les catégories en cas de suspension. Une circulaire parvenue le 30 octobre 2023, mais que la LNFA n’a pas reçu à temps, selon son président.

Des audits toujours non rendus publics

Contrairement donc à la LFP à qui la FAF avait retirer la délégation, pour la LNFA il fallait trouver un ancrage juridique pour ‘’destituer’’ son président. Et c’est cette affaire de l’Olympique Médéa qui a servi pour porter le coup de grâce à Ali Malek. Ne s’arrêtant pas là, Sadi a décidé d’un audit au niveau de la LNFA, histoire de perturber, voir enfoncer son désormais ex-président coupable à ses yeux d’un acte de lèse-majesté.

Quelques mois après, non seulement rien n’a filtré sur ce fameux audit, mais selon des sources proches de ce dossier, les investigations opérées n’ont rien révélé. Dans l’entourage d’Ali Malek, c’est le même son de cloche : l’audit n’a abouti à rien de concret pour accuser l’ancien patron du football amateur qui, lui, s’est dit soulagé d’avoir quitté un environnement devenu insupportable, refusant ainsi de travailler avec les actuels dirigeants. Pour Ali Malek, le dernier audit dont il se souvient, remonte à l’époque de la Ligue régionale vers la fin des années 90 où le ministre de la jeunesse et des sports, Aziz Derouaz avait ordonné une inspection, dont les résultats ont été classés deux mois après sans suite.  

On se demande, par ailleurs, que sont devenus les audits de la LFP et de la Ligue régionale de football d’Annaba dont le président, Amar Bahloul, a été suspendu avec proposition de le traduire en justice. Ce qui l’a amené à monter au créneau pour dénoncer une cabale lancée contre sa personne, et qui n’a de raison qu’une affaire de ‘’vengeance’’ liée au décès de l’ancien président de cette Ligue, le défunt Ahmed Mebrek. Amar Bahloul a introduit, pour sa part, l’affaire au niveau du Tribunal arbitral du sport algérien (TAS), et aux dernières nouvelles, la partie FAF n’a pas daigné se présenter lors de la première audience.

Donc affaire à suivre. Tout comme l’issue des audits lancés dans un grand tintamarre par la FAF mais qui plusieurs mois après, n’ont toujours pas été rendus publics.

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