L’Allianz Arena s’apprête à accueillir une rencontre de très haut niveau, ce dimanche à 19h GMT, entre deux poids lourds au sommet de leur art : l’Espagne et le Portugal. D’un côté, la Roja, récente championne d’Europe et tenante du titre en Ligue des Nations ; de l’autre, une Selecção das Quinas ambitieuse, bien décidée à reconquérir un trophée qu’elle a déjà soulevé en 2019.
Le Portugal aborde cette finale avec une dynamique solide. Qualifiée pour le Final Four après une difficile double confrontation face au Danemark, la formation de Roberto Martinez a ensuite créé la sensation en demi-finales, en éliminant l’Allemagne sur ses terres. Menée au score dès la reprise, la sélection portugaise a fait preuve d’un impressionnant réalisme en renversant le match en l’espace de cinq minutes. Ce renouveau s’est construit sur des fondations solides, enrichies par la présence de plusieurs joueurs en pleine confiance, notamment ceux du PSG, auréolés d’un récent sacre en Ligue des Champions.
Une Espagne à la régularité redoutable
Face à cette montée en puissance lusitanienne, l’Espagne se présente avec une constance admirable. Depuis plusieurs mois, les hommes de Luis de la Fuente enchaînent les victoires face aux plus grandes nations du continent. Leur parcours lors de l’Euro 2024, ponctué de succès contre l’Italie, l’Allemagne, la France et l’Angleterre, témoigne de leur solidité collective. La demi-finale face aux Bleus en Ligue des Nations a été à l’image de leur tempérament offensif, avec une première heure de jeu flamboyante (4-0) et une fin de match tendue, mais maîtrisée (5-4).
L’Espagne, bien que privée de Laporte et Rodri pour ce rassemblement, peut compter sur un groupe équilibré et expérimenté. Le milieu de terrain, articulé autour de Pedri et Fabian Ruiz, affiche un rendement impressionnant. L’avant-garde, emmenée par Nico Williams et le prodige Lamine Yamal, s’impose comme l’un des atouts majeurs de cette sélection. Le jeune ailier barcelonais, déjà décisif contre la France avec un doublé, incarne cette nouvelle génération espagnole à la fois talentueuse et décisive.
Des joueurs en pleine réussite pour ce grand rendez-vous
Le Portugal n’est pas en reste. Francisco Conceiçao, auteur de l’égalisation contre l’Allemagne, s’est imposé comme un joker de luxe dans l’effectif de Roberto Martinez. Et bien sûr, Cristiano Ronaldo reste une figure centrale. À 40 ans, l’attaquant d’Al-Nassr continue d’apporter son efficacité, comme en témoigne son but décisif en demi-finale. Son expérience dans les grands rendez-vous pourrait peser lourd face à une Roja au jeu offensif léché.
Ce duel entre deux styles affirmés promet un affrontement riche en intensité. L’Espagne, forte de son collectif huilé et de ses jeunes talents épanouis, cherchera à conserver sa domination sur la scène européenne. Le Portugal, porté par une génération ambitieuse et un leader intemporel, veut renverser la hiérarchie.
À Munich, c’est bien plus qu’un trophée qui se joue. C’est une opposition de philosophies, entre continuité et revanche, jeunesse effervescente et expérience aguerrie.
