Depuis plus de quinze ans, le football mondial est dominé par deux mastodontes Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Respectivement anciens joueurs du Real Madrid et FC Barcelone, le Portugais et l’Argentin ont tout raflé sur leur passage en termes de distinctions individuelles. Régulièrement sacrés Ballon d’Or depuis 2008, seuls Luka Modric en 2018 (Réal Madrid, Croatie) et Karim Benzema en 2022 ( Réal, France) se sont invités à leur table avant de ne plus faire partie des nominés.
Sacré Ballon d’Or lundi 28 octobre pour l’édition 2024, Rodri a porté ainsi le nombre de joueurs espagnols ayant remporté la plus grande récompense individuelle à trois. Avant le milieu de terrain de Manchester City, l’Europe avait déjà connu Alfredo Di Stéfano (1957, 1959) et Luis Suárez (1960). Tous deux Espagnols et ayant brandi la distinction respectivement sous les couleurs du Réal Madrid et FC Barcelone. Depuis cette période, les lauréats se sont succédés, mais jamais un joueur de la Roja n’a été porté au pinacle. Si pour certains, l’Espagne a connu de grande réussite ces dernières années, il faut tout de même admettre que sa domination n’a pas été constante. Mieux, plusieurs facteurs ont dû jouer en sa défaveur.
Le poids des compétitions individuelles
Ces dernières années, les compétitions individuelles comme la Ligue des Champions, l’Euro, la Coupe du Monde ont pris une importance croissante dans l’attribution du Ballon d’Or. Les joueurs qui excellent dans ces tournois ont souvent un avantage. C’est le cas de l’Argentin Lionel Messi lauréat du Ballon d’Or à huit reprises (2009, 2010, 2011, 2012, 2015, 2019, 2021 et 2023) et du Portugais Cristiano Ronaldo, qui a réalisé un quintuplé (2008, 2013, 2014, 2016 et 2017). Pendant cette domination sans partage, le FC Barcelone où évoluait le recordman a remporté trois Ligues des champions dans les cinq que le club blaugrana compte (2009, 2011 et 2015), et s’est imposé aux mêmes années aux mondiaux des clubs. Son voisin où évoluait son rival a quant à lui soulevé la Coupe aux grandes oreilles à cinq reprises en autant des Coupes du monde des clubs. Des performances auxquelles ces deux géants ont largement contribué.
Des facteurs pouvant ne pas favoriser les joueurs espagnols depuis 2008
Le Ballon d’Or récompense les performances collectives et individuelles. Même si une équipe ou un championnat domine, cela ne garantit pas qu’un joueur individuel se démarque suffisamment pour remporter le trophée. Le niveau du football mondial s’est globalement élevé, ce qui rend la compétition pour le Ballon d’Or plus féroce. Les critères d’attribution du Ballon d’Or ont évolué au fil des ans, ce qui peut favoriser certains joueurs par rapport à d’autres. Il est également important de noter que la domination espagnole n’a pas été constante. Même si l’Espagne a connu une période de grande réussite (notamment championne du monde 2010, championne d’Europe en 2008, 2012, 2024), il y a eu des fluctuations dans les performances des clubs et de la sélection. A cela s’ajoute le caractère subjectif du Ballon d’Or. Le choix du vainqueur est influencé par les opinions de nombreux experts et journalistes, ce qui peut conduire à des débats et des controverses.