Espagne Foot : Diego Simeone a été interrogé sur les incidents qui ont émaillé la seconde période de la rencontre entre son équipe et le Réal Madrid (1-1). L’entraîneur de l’Atletico Madrid trouve les responsabilités partagées et tance clairement Thibaut Courtois.
Le match entre l’Atletico Madrid et le Réal Madrid dimanche, était électrique. Sur la pelouse comme dans les gradins, l’on ressentait la grande rivalité que revêtent généralement les derbys madrilènes. Et celui de cette 8e journée de la Liga n’a pas dérogé à la tradition. La rencontre a en effet été émaillée d’incidents, et a dû connaître une interruption de 18 minutes. Alors qu’on jouait la 70e, l’arbitre a été contraint d’arrêter le match et d’envoyer les deux équipes dans les vestiaires, après que les supporters de l’Atletico qui venaient de concéder un but 5 minutes plutôt, aient décider de lancer des projectiles sur Thibaut Courtois, le portier du Real Madrid. Après cette interruption, le match a repris, l’Atletico a égalisé dans les arrêts de jeu, et les uns et les autres pouvaient donc s’expliquer sur ces échauffourées.
Nous devons tous aider
Diego Simeone a d’entrée plaidé pour plus de responsabilité chez les uns et les autres. L’entraîneur des Colchoneros a invité les acteurs à militer pour un climat plus apaisé durant les rencontres, car il y va de l’intérêt général. « Nous devons tous aider. Les gens qui ont lancé ces briquets, comme ceux qui l’avaient fait au Bernabeu à l’époque où Courtois jouait chez nous et qu’il en a reçu un sur la tête, ne font pas bien » a-t-il lancé. El Cholo a poursuivi en ces mots : « Mais nous, les protagonistes, nous n’aidons certainement pas quand nous sous-estimons les gens, nous les accablons, nous les provoquons et que nous les mettons en colère. » poursuit-il de façon à peine voilée pour parler de l’attitude de Courtois. Simeone termine en invitant à plus de responsabilité : « Nous devons essayer de les calmer, de comprendre dans quelles situations on peut célébrer et comment. On peut célébrer un but, mais pas en regardant les tribunes, lever le poing et faire un tel geste (ndlr : il parle de Courtois) parce qu’ensuite les gens se fâchent. La réaction n’est pas justifiée, mais le geste initial non plus ».
De la victime au coupable ?
Si à première vue sur le terrain, Thibaut Courtois a été présenté comme la victime d’une partie de supporters « pas fair-play », Simeone trouve cela trop facile. Le technicien explique que son ancien gardien est en réalité en partie responsable de l’attitude des supporters, pour les avoir « provoqués ». L’argentin tient pour référence une scène qui s’était déroulée par le passé avec l’Atletico, au moment où Courtois y évoluait encore: « Ça s’est déjà produit avec lui au Bernabeu. Un briquet l’a touché à la tête quand il jouait à l’Atletico. Cela ne devrait pas arriver, les clubs doivent faire en sorte que ça n’arrive pas, mais attention à ne pas se faire passer pour les victimes. Parce que si on provoque, il peut y avoir une réaction et on ne peut pas provoquer. Qu’on s’appelle Simeone, Courtois, Vinicius, Messi ou Griezmann. Nous pouvons aussi commencer à sanctionner ceux qui provoquent sur le terrain. Celui qui lance le briquet ne vient plus et nous sanctionnons aussi celui qui le provoque », conclut Diego Simeone.