Le football kényan est en pleine crise, et les acteurs du sport local réclament la dissolution de la Fédération kényane de football (FKF) pour la remplacer par un comité de régulation. Cette décision fait suite à des conflits internes et à une myriade de problèmes qui ont plagé la fédération ces dernières années.
Ce jeudi 09 mai 2024, au Kenya Institute Of Curriculum Development à Nairobi, la Fédération kenyane de football (FKF) a été soumise à un examen minutieux lors d’une réunion convoquée par le président du Comité national olympique du Kenya (NOCK), Paul Tergat. La réunion a permis aux différentes parties prenantes du football kényan de se réunir et de discuter des solutions possibles à la crise. Les participants ont notamment exprimé leur consternation face à l’incapacité de la FKF à organiser des élections transparentes et crédibles, ainsi qu’à son manque de leadership.
Un comité de régulation pour remettre de l’ordre
Les parties participantes à cette réunion préconisent la dissolution de la Fédération Kényane de Football. La proposition de créer un comité de régulation a été formulée par d’anciens responsables de la FKF, tels que Sam Nyamweya et Twaha Mbarak. Ce comité aurait pour mission de mettre en place un nouveau processus électoral et de gérer les affaires courantes de la fédération jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau. « La réunion avait pour but d’aborder les différends juridiques, les conflits internes et d’autres questions affectant la FKF. Nous nous sommes tous mis d’accord sur la formation d’un comité de régulation en raison de la légalité et de la légitimité de la FKF », peut-on lire dans le communiqué à l’issue de la séance.
Le NOCK et le CIO appelés à la rescousse
Les parties prenantes ont proposé que le comité de régulation soit formé par l’intermédiaire du NOCK et du Comité International Olympique (CIO), afin de garantir son indépendance et sa neutralité. Le CIO, dont la FIFA est membre affilié, a déjà été sollicité pour intervenir dans la crise du football kényan. « Les élections sont censées se tenir en octobre, et les statuts de la FKF stipulent que le conseil électoral doit être en place au moins six mois avant. Cela fait déjà cinq mois que le délai est dépassé, a ajouté le communiqué. Personne ne peut faire confiance à la FKF pour organiser des élections crédibles parce qu’elle est compromise avec le code électoral, le conseil électoral, les listes électorales et les dates des élections ».
Le NOCK et le CIO devront d’abord s’entendre sur la composition et le mandat du comité de régulation. Ensuite, il faudra organiser de nouvelles élections transparentes et inclusives.