JO Tir à l’arc : L’aventure olympique de l’archère tunisienne Rihab El Walid a été trop courte. Son séjour à Paris était anecdotique, sans surprise, à cause du manque du soutien et des moyens mise à sa disposition.
Rihab El Walid a été éliminée par la Chinoise Yang Xiaoli (3-7) lors des 32e de finale du tournoi individuel femmes de tir à l’arc. Elle termine le tour de classement à la 62e position sur 64 participantes.
Le talent et la volonté seuls ne suffisent pas
Rihab El Walid a montré des signes de satisfactions malgré son classement. La Tunisienne a fait savoir qu’être aux Jeux Olympiques, parmi les 64 meilleures archères du monde, est déjà une satisfaction. Elle a ajouté que vue le manque des ressources, notamment concernant son matériel, c’est déjà bien qu’elle ne s’était pas classée dernière.
Selon l’archère tunisienne, elle n’avait pas le matériel nécessaire pour rivaliser dans le haut niveau. Elle a parlé en détail de la mauvaise qualité de son arche qui ne l’a pas aidé au cours de sa participation. Ayant fait une demande pour se procurer un nouveau matériel à travers la Fédération de Tirs à l’Arc en Tunisie depuis mars, mais rien depuis.
En tant que sportive qui représente la Tunisie dans les Olympiades, elle était censée d’avoir son matériel sous les mains, mais les dirigeants en Tunisie lui ont demandé de lui rapporter trois devis, pour pouvoir se procurer le matériel le moins disant, comme les stipulent les lois de la fonction publique. N’ayant réussi à trouver qu’un seul défi, après avoir consulté une quinzaine de magasins en France, Allemagne, etc. Rihab El Walid s’est retrouvé finalement avec un « vieux » matériel, qui n’a eu l’homologation qu’après une aide étrangère sur place à Paris.
Pas d’encadrement personnalisé de la part de la fédération
Rihab El Walid a également souligné l’absence d’encadrement sportif et les conditions d’entraînement désastreuses qui ont accompagné sa participation aux Jeux Olympiques. Elle a participé à un stage, seulement depuis début juillet, et qui a été financé par ses propres moyens, avec l’aide des habitants de sa ville natale, qui ont fait des collectes pour qu’elle ne reste pas sans stage de préparation.
On se demande à quand cette marginalisation de certains sports individuels en Tunisie par rapport à d’autres sports collectifs où le ministère met les moyens et injecte les ressources financières nécessaires. A quand une mobilisation pour le Tir à l’arc et autres sports individuels qui pourraient un jour offrir à la Tunisie des médailles aux Olympiades ?
