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JO de Paris 2024 : Sifan Hassan, un hymne à la tolérance

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Lors de la clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, la célébration de la médaille d’or du marathon féminin a été celle d’une grande championne, la néerlandaise et voilée … Sifan Hassan.

Au moment de la remise de la dernière médaille d’or des Jeux Olympiques de Paris 2024, tout le Stade de France s’est levé pour honorer ce bout de femme, la néerlandaise d’origine éthiopienne, Sifan Hassan (31 ans), vainqueur du marathon féminin.

Naturalisée néerlandaise en 2013, Sifan Hassan est une grande star du fond et du demi-fond, puisqu’elle a été double championne sur le 5 000 m et le 10 000 m aux JO de Tokyo 2020, après avoir été double championne du Monde à Doha sur le 1 500 m et le 10 000 m.

A Paris, elle est montée à trois reprises sur le podium, dont une pour prendre l’or des mains du président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach en personne. Jusqu’ici, le décor planté semblait idyllique, sauf qu’il y a un ‘’hic’’ : la recordwomen du mile, du 5 km sur route et de la course de l’heure, porte le voile. En rajoutant ‘’islamique’’, pour certains.

Et c’est là où ça fait jaser les mêmes cercles intolérants au simple regard de cette femme qui a ‘’osé’’ mettre son voile devant 80 000 spectateurs et des millions de téléspectateurs. Un véritable pied-de-nez à une certaine classe politique française qui fait du voile une affaire d’Etat.

D’ailleurs, Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart n’a pas hésité à s’inviter au débat pour qualifier la posture de Sifan Hassan de ‘’joyeuse réponse à l’archaïque interdiction française du voile’’.

Le journaliste rejoint le patron du CIO, l’allemand Thomas Bach qui, dans son discours de clôture, a rappelé l’une des vertus des JO ‘’la tolérance, et l’acceptation de l’autre, quelque soit l’origine, la couleur de la peau ou la religion’’.

Cette scène avant la tombée de rideau des JO de Paris a été une réponse à la France qui demeure le seul pays à interdire le port du voile, ou tout autre signe religieux, à ses athlètes lors des Jeux olympiques.

Mettre un voile, c’est une liberté très personnelle avant qu’elle ne soit consacrée par les règles des du sport au CIO ou à la FIFA. Même les grandes marques d’équipementiers n’ont pas tardé à s’adapter en concevant des habits adaptés à toutes ces sportives qui ont choisi de se soumettre à des préceptes de leur religion, sans atteinte de la liberté des autres.

Un avis que ne partagent pas des féministes et autres partisans antivoile qui voient en cet habit un ‘’symbole de la soumission’’, même si plusieurs organisations, dont Amnesty International a condamné et exprimé son indignation dans un rapport transmis aux autorités françaises, considérant que de telles attitudes relèvent de l’islamophobie et de l’intolérance.

Il est utile de rappeler que plusieurs sportives issues de pays musulmans ont concouru et concourent normalement sous l’égide du CIO dans toutes les contrées de la planète, sans que cela ne soulève la moindre polémique.

C’est dire que le combat des femmes se poursuit toujours, et les JO de Paris ont été l’occasion de donner la leçon et tordre le cou aux intolérances et à l’intégrismes d’où ils viennent, à travers des championnes comme Sifan Hassan, Imène Khalif et Lin Yu-Ting, et certainement d’autres à l’avenir.

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