Les rumeurs d’une nomination de Gennaro Gattuso à la tête de la Squadra Azzurra agitent la sphère footballistique. Tandis que l’Italie tente de se reconstruire après ses échecs en Coupe du Monde, le profil de l’ancien milieu de terrain divise. Peut-il incarner le renouveau tant attendu de la Nazionale ?
Les spéculations se multiplient en Italie. Gennaro Gattuso, ancien guerrier du milieu de terrain et figure emblématique du football transalpin, serait désigné pour devenir sélectionneur national. Alors que Luciano Spalletti est toujours officiellement en poste, certaines sources laissent entendre que les instances ont décidé d’un changement de cap, et que l’arrivée de « Rino » serait plus qu’une simple rumeur.
Un tel choix, s’il se concrétise, ne manquerait pas de faire couler beaucoup d’encre. Serait-ce une tentative de rupture nécessaire ou un retour en arrière risqué pour une sélection en quête de stabilité ?
Un parcours d’entraîneur en dents de scie
Depuis sa reconversion en entraîneur, Gennaro Gattuso a connu des fortunes diverses. De ses débuts en Suisse à Sion à son passage remarqué mais controversé au Milan AC, en passant par Naples, où il a tout de même décroché une Coupe d’Italie en 2020, Valence en Espagne, Marseille en France et plus récemment à Hadjuk Split, ses expériences ont souvent été marquées par une intensité de tous les instants… mais aussi par une certaine instabilité.
S’il ne manque ni de personnalité, ni de charisme, ni d’exigence, la régularité et la pérennité d’un projet de jeu semblent encore lui échapper. Suffisant pour convaincre la fédération italienne de lui confier l’une des sélections les plus exigeantes du monde ?
Le style Gattuso est-il compatible avec l’ADN de la Nazionale ?
Gennaro Gattuso prône un football combatif, engagé, où la rigueur défensive et l’agressivité sont des piliers. Une philosophie qui, dans une certaine mesure, s’inscrit dans la tradition italienne du « catenaccio modernisé ». Mais l’Italie d’aujourd’hui, surtout depuis l’ère Roberto Mancini et le sacre à l’Euro 2020, a cherché à s’émanciper d’un style trop défensif au profit d’un jeu plus ambitieux, fluide et technique.
Gattuso pourra-t-il adapter sa vision à une génération qui aspire à un football plus moderne ? Sera-t-il capable de faire évoluer son approche pour répondre aux exigences d’une scène internationale toujours plus compétitive ?
Une Italie toujours convalescente depuis 2021
Depuis son titre européen obtenu à Wembley en 2021, l’Italie a du mal à retrouver son éclat. Absente des Coupes du Monde 2018 et 2022, elle peine à rassurer malgré la présence de nombreux talents. Les éliminatoires pour la Coupe du Monde 2026 sont en cours, et même si nous n’en sommes qu’aux prémices, le doute plane sur la capacité des Azzurri à se qualifier sans frayeur.
En effet, logée dans son groupe, l’Italie pointe actuellement à la 3e position avec 3 points, accusant deux matchs de retard sur la Norvège (1ère avec 12 points en 4 matchs) et un match de moins qu’Israël (2e avec 6 points en 3 rencontres). Il reste encore six matchs à jouer pour la Squadra Azzurra dans ces éliminatoires. Ce qui laisse une large marge de progression, mais aussi peu de droit à l’erreur.
Dans ce contexte, un changement de sélectionneur pourrait être décisif… pour le meilleur comme pour le pire.
Gattuso, solution miracle ou erreur de casting ?
Alors qu’il est à un pas de devenir le nouveau sélectionneur de l’Italie, le nom de Gennaro Gattuso réveille autant de souvenirs glorieux que de doutes persistants. Son charisme et sa grinta sont incontestables, mais sont-ils suffisants pour fédérer une équipe en manque de repères, et lui insuffler une dynamique gagnante ?
Si sa nomination se confirme, elle représentera un pari audacieux. Un pari risqué, certes, mais peut-être celui qu’il faut pour réveiller l’orgueil d’un pays qui ne peut se contenter de regarder les autres briller.