Ghana Foot : Ancien président de la Fédération ghanéenne de football (GFA), Kwesi Nyantakyi a officiellement annoncé qu’il ne reviendrait pas dans l’administration du football, malgré la levée partielle de son interdiction. Après une carrière marquée par des succès historiques mais ternie par un scandale de corruption, il tourne la page, évoquant une expérience traumatisante.
Kwesi Nyantakyi, ancien vice-président de la CAF et figure emblématique du football ghanéen, a confirmé son retrait définitif du monde du football. Bien que le Tribunal arbitral du sport (TAS) ait réduit son interdiction à vie à 15 ans, Nyantakyi a déclaré qu’il ne souhaitait pas reprendre un rôle administratif. « Bien que j’aie toujours une passion pour le football, je ne suis pas intéressé à redevenir président de la FA ou à assumer un autre rôle administratif », a-t-il affirmé lors d’une interview sur Kessben TV.
Un traumatisme lié au scandale de 2018
Le scandale remonte à juin 2018, lorsqu’un documentaire d’investigation du journaliste Anas Aremeyaw Anas a révélé des cas présumés de corruption au sein de la GFA. Nyantakyi y était montré acceptant 65 000 dollars d’un journaliste infiltré se faisant passer pour un homme d’affaires. Cette révélation a conduit à son interdiction à vie par la FIFA, avant que le TAS ne réduise la sanction. Nyantakyi décrit cette période comme une tentative d’assassinat contre sa réputation et sa vie. « Peu de gens peuvent survivre à une telle épreuve », a-t-il confié.
Malgré la fin tumultueuse de son mandat, Kwesi Nyantakyi laisse derrière lui un héritage significatif. Président de la GFA de 2006 à 2018, il a supervisé des moments historiques pour le football ghanéen, notamment la première qualification du Ghana à la Coupe du Monde en 2006, suivie de participations en 2010 et 2014. Sous sa direction, les Black Satellites ont également remporté la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 2009, un exploit inédit pour le pays.
Une page définitivement tournée
Nyantakyi a clairement indiqué que même sans l’interdiction, il n’aurait pas envisagé de retour. « Honnêtement, même si je n’avais pas été banni, je ne serais pas revenu. Cette expérience m’a montré qu’ils avaient le pouvoir de me faire du mal », a-t-il déclaré. Son retrait marque la fin d’une ère pour le football ghanéen, mais aussi un avertissement sur les défis de la gouvernance sportive.