Gabon Foot : Licencié en septembre 2023 par l’État gabonais pour « insuffisance de résultats », Patrice Neveu a vu son contrat résilié, alors qu’il courait jusqu’en juin 2025. La FIFA a sommé le Gabon de lui verser la somme de 522 000 euros, au plus tard le 11 avril. Si cette demande n’est pas satisfaite, le Gabon s’expose à de sévères sanctions sportives.
À ce jour, cette exigence n’a toujours pas été honorée. L’ancien ministre des Sports, Dr. André Jacques Augandle, s’était engagé à régler l’incidence financière de cette rupture de contrat jugée « abusive » avant le 23 avril 2024. Cependant, ces engagements n’ont pas été respectés. Cela a poussé l’ancien sélectionneur des Panthères du Gabon à saisir la FIFA, estimant que l’heure de la patience était révolue.
La FIFA, après avoir condamné le Gabon via la Fégafoot à verser la somme de 522 000 euros (environ 41 millions de francs CFA), a réitéré ses menaces en mars. Mais quelles sont précisément ces menaces ?
Me Christophe Bernard, avocat de Patrice Neveu, a répondu à cette question : « Les autorités gabonaises doivent régler mon client d’ici le 11 avril 2025. À défaut, la Commission de discipline de la FIFA pourrait prendre des sanctions sportives. Cela pourrait entraîner un retrait de points lors des éliminatoires du Mondial 2026 », a-t-il confié à nos confrères de L’Union le 14 mars.
Le Gabon risque gros. En pleine course pour décrocher sa première qualification historique à la Coupe du Monde (15 points + 6), le pays pourrait perdre des points si Patrice Neveu n’est pas indemnisé. La date butoir imposée par la FIFA est le 11 avril.
Où en sommes-nous dans ce dossier ?
Selon des sources locales, le dossier a été transmis au Ministère du Budget et des Comptes publics, plus précisément à son département stratégique. Compte tenu de la somme due (522 000 euros), la partie gabonaise a proposé un échéancier à la FIFA pour un règlement progressif. Cette proposition a été refusée par la FIFA.
En conséquence, le Gabon est désormais sommé de payer l’intégralité du montant. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports a déjà transmis tous les éléments techniques, comme le contrat, la décision de la FIFA et les éléments bancaires. Le dernier mot revient désormais au Ministère du Budget et des Comptes publics pour régler cette dette.