Déjà qu’initialement, le match France – Israël était très appréhendé, mais après le fameux tifo des Ultras parisiens lors de PSG -Atletico, suivis des incidents d’Amsterdam, les choses ont pris une autre tournure.
Le tifo propalestinien déployé par les supporters parisiens au Parc des Princes, et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des ultras de la tribune Auteuil, soit les plus fidèles des fidèles, a forcément fait son effet au point de bousculer tout l’establishment politique français, faisant réagir le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau ainsi qu’une partie de la classe politique relayée par les mêmes médias qui, depuis le 7 octobre 2023, assimilent sciemment le Hamas à la cause palestinienne pour fermer les yeux sur le génocide mené contre ce peuple qui, à ce jour, a fait plus de 43 000 morts, dont la majorité sont des femmes et des enfants.
L’ingéniosité des supporters du Paris Saint-Germain dans leur confection de ce tifo, c’est que ce dernier ne porte aucun signe antisémite, raciste ou agressif, même si, sur certains plateaux TV, des ‘’consultants’’ pros israéliens ont tenté de décoder les signes et messages portés sur cette fresque, comme le Kafieh qui symbolise la lutte du peuple palestinien depuis des lustres, la carte de ce pays martyrisé, le sang des innocents qui coulent également au Liban, l’autre pays meurtri par les attaques d’une armée surpuissante qu’aucune autre puissance n’a, jusqu’ici, pu arrêter dans sa quête destructrice.
A ce tifo viendront s’ajouter les incidents d’Amsterdam en marge du match d’Europa Ligue entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv (5 à 0) où là aussi les supporters israéliens sont passés pour des victimes et des enfants de cœur, alors que plusieurs médias, tels que Sky News ou le journal néerlandais De Telegraaf, ont donné la vraie version des faits, partis de provocations des fans du Maccabi, qui pensaient être en terrain conquis dans un pays où la communauté juive est très présente.
Après avoir brûlé un drapeau palestinien et arraché d’autres de façades d’immeubles puis saccagé un taxi, les supporters du Maccabi ont allumé la mèche de la violence et de tous les débordements, pour qu’ensuite crier au Pogrom Antisémite !
Tous ces événements ont, inéluctablement, pesé sur l’avant-match France – Israël dans le cadre de la Ligue des nations où un dispositif impressionnant sera mis en place jeudi pour sécuriser le Stade de France, théâtre de cette rencontre. D’autant que sur les réseaux sociaux, ça bouillonne de partout et les condamnations se multiplient contre ce match.
Quelques 2 500 policiers seront mobilisés pour sécuriser le stade et ses alentours tel qu’un bunker. Dans les transports et dans Paris, ce sera la même chose, alors 1 400 stadiers seront impliqués pour sécuriser les espaces et canaliser les supporters qui seront interdits de sacs et de gourdes, alors que les commerces environnants seront priés de baisser leurs rideaux à 15h30.
Un périmètre de sécurité sera créé dès demain lundi et aucune personne ne pourra y accéder sans une accréditation. Tout ce branle-bas de combat, c’est pour rassurer les autorités israéliennes, toujours sur le qui-vive et prêtes à dégainer, sans prendre conscience de l’ampleur du rejet que fait la communauté internationale de cette entité génocidaire qui ne respecte aucune règle humaine ni une loi internationale.
Côté tribunes, les supporters des Bleus sont annoncés peu nombreux que d’habitude pour ce match classé sous haute tension, exacerbé par le sentiment que provoque à chacune de leurs sorties les équipes et la sélection de l’entité sioniste, l’obligeant à délocaliser tous leurs matchs que ce soient à domicile et parfois en déplacement.
Quinze à vingt mille spectateurs sont seulement attendus, soit le plus bas dans l’histoire de cette enceinte capable de contenir 80 000 place et où l’anneau supérieur du stade sera fermé. Et les premières informations émanant du Kop des supporters des Bleus, les Irrésistibles français (IF), font part que nombreux d’entre eux veulent contester, mais qui au final ont pris des places ailleurs dans les tribunes.
Pour sa part, Laurent Nunez, préfet de police de Paris a annoncé sur BFMTV que : ‘’Pour le match PSG – Atletico, la réaction de l’UEFA a été surprenante. Le ministre de l’intérieur a rappelé les règles. Il ne pourra pas y avoir de drapeaux palestiniens au Stade de France. Il ne pourra y avoir que des drapeaux français ou israéliens, et des messages de soutien aux équipes. Dans les stades, il ne peut pas y avoir de message à caractère politique, c’est la loi.’’
Des déclarations qui vont à l’encontre de la liberté d’expression des peuples, y compris dans les stades où l’histoire du football regorgent de faits et d’événements liés à la politique et à des drames humains que ces mêmes peuples, représentés par les populations des stades, ne peuvent admettre et ne veulent cacher, comme ce génocide contre les enfants et les femmes de Palestine, que même la vue de son drapeau dérange.