France Foot : Cheikh N’Doye, aujourd’hui à l’AS Cannes, revient avec amertume sur la fin de son aventure avec le Red Star. Dans une sortie médiatique incisive, l’international sénégalais dénonce un traitement qu’il juge indigne et irrespectueux.
Passé par Angers, Créteil ou encore Épinal, Cheikh N’Doye a longtemps été une figure emblématique du Red Star, où il a évolué entre 2020 et 2024. Artisan majeur de la montée en Ligue 2, le milieu sénégalais espérait y finir sa carrière. Mais l’histoire s’est achevée dans la frustration et l’amertume. Aujourd’hui à l’AS Cannes (National 2), le joueur de 39 ans a profité d’un entretien dans l’émission RMC Mercato pour vider son sac.
« Ils m’ont fait venir avec ma famille à Paris, et derrière ils m’ont tourné le dos », a-t-il dénoncé. Avant d’ajouter : « Je devais terminer ma carrière là-bas et travailler pour le club après, c’est ce qu’a dit le président (Patrice Haddad) quand il m’a présenté le projet ».
Le changement de direction, un tournant amer
Le rachat du club par 777 Partners en mai 2022 a marqué un tournant dans la trajectoire de N’Doye au Red Star. L’international sénégalais (33 sélections, 3 buts) explique que ses discussions avec le président Patrice Haddad se sont brusquement interrompues au moment de la vente. « Au moment où il a vendu le club, il m’a dit que ce n’était plus lui qui décidait », confie-t-il. Un désengagement que le joueur perçoit comme une trahison : « Pour moi, c’est un manque de respect. Même s’il a vendu le club, il avait son mot à dire ».
Une exclusion déguisée ?
Derrière cette mise à l’écart, Cheikh N’Doye pointe du doigt un âge devenu prétexte. « Les Américains ne voulaient pas prolonger un joueur de plus de 35 ans, ils ont dit que j’étais trop vieux. Quand les gens ne veulent pas, ils cherchent de fausses excuses », regrette le joueur. Malgré cette fin abrupte, le colosse sénégalais a su rebondir à Cannes, où il s’impose comme un leader incontesté.
Sous les ordres de Damien Ott, il a contribué à la remontée de l’équipe en championnat et à une remarquable épopée en Coupe de France, conclue en demi-finale face à Reims. Un pied de nez à ceux qui l’avaient jugé fini.
