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Football professionnel – Algérie :Contrat du joueur, quand le MJS contredit la FAF

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Algérie Football Sadi FAF

Lors de sa dernière sortie devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abderrahmane Hammad, ministre de la jeunesse et des sports, a fait part de plusieurs mesures en faveur du football professionnel, dont le plafonnement des salaires des joueurs.  

A en croire ce qui se prépare au niveau du Ministère de la jeunesse et des sports (MJS), le football professionnel en Algérie devrait connaître quelques changements notamment en matière de financement et d’assainissement de la situation des dettes des clubs vis-à-vis des administrations fiscales et parafiscales (impôts et CNAS).

Le MJS voudrait amener la Fédération algérienne de football et ses démembrements à observer l’application stricte et rigoureuse du décret exécutif n°15-73 et du décret n°16-152 du 23 mai 2016 fixant l’assiette, le taux de cotisation et les prestations de sécurité sociale auxquelles ouvrent droit l’encadrement technique sportif et les sportifs du club sportif professionnel.

Le ministre Abderrahmane Hammad avait évoqué, entre autres mesures à venir, le plafonnement des salaires (ou de la masse salariale), où il sera fait obligation aux clubs professionnels de déclarer aux services des impôts les salaires des joueurs, entraîneurs et autres employés techniques et administratifs des clubs de la Ligue 1 ainsi qu’aux services de la CNAS. Cette mesure, et d’autres, viennent apparemment en contradiction avec ce qu’a proposé la FAF, en début d’année lors d’une réunion regroupant les présidents des clubs professionnels, à savoir un nouveau contrat du joueur professionnel. Durant cette réunion, le secrétaire général de la FAF, Nadir Bouzenad, avait exposé et détaillé le projet d’un nouveau contrat de travail pour les footballeurs. Un projet qu’il en fait son cheval de bataille depuis quelques années déjà.

Seulement, et à l’issue de longues discussions et de débats ledit projet n’a pas trouvé échos auprès des dirigeants des clubs de la Ligue 1 professionnelle, dont certains avaient déclaré avoir rejeté la proposition faite par la fédération. D’où la nécessité d’organiser d’autres tours de table pour trouver un consensus autour de cette question dont l’arrière-pensée de la fédération c’est de réduire le nombre de contentieux atterrissant au niveau de la Chambre nationale de résolution de litiges (CNRL) et toutes ses affaires qui finissent au niveau des tribunaux si ce n’est carrément à la FIFA. Cette proposition de la FAF vient en fait en contradiction avec la mesure du MJS qui consiste à renforcer les contrats et surtout à plafonner les salaires, afin d’en réduire la masse salariale en elle-même.

Mais en quoi consiste ce nouveau contrat du joueur professionnel ?

Le salaire d’un joueur professionnel serait de 18 fois le salaire national minimum garanti (SNMG) imposable et soumis aux cotisations sociales, auquel on devrait rajouter une prime de rendement ou de performance soumise, elle, à négociation entre le joueur et le club.

Une fois accordée, cette prime est départagée en trois parties : les deux premières sont accordées au joueur, quels que soient les résultats, alors que la troisième est subordonnée à l’atteinte des résultats et autres objectifs du club. Cela laisse supposer que les clubs cesseront de payer leurs joueurs à partir du moment où le club se classe parmi les derniers, ce qui va engendrer d’autres problèmes de démobilisation qui peuvent entraîner du chômage technique ou des comportements remettant en cause l’intégrité de la compétition et l’éthique sportive.

L’enquête déclenchée la semaine dernière autour du dernier match de championnat de Ligue 1 entre l’US Souf et le MC El-Bayadh (4 à 5) et un supposé arrangement est là pour témoigner des inégalités nées dans la prise en charge financière des clubs de l’élite, puisque la moitié est parrainée par des entreprises publiques et l’autre moitié délaissée, à l’exception du Paradou AC qui demeure un modèle – de réussite – à part à méditer sur plusieurs plans.

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