La FIFA vient de confier à son directeur du développement du football mondial, Arsène Wenger, une autre mission que technique : le bien-être physique et le mental des joueuses et des joueurs.
Dans un contexte de grande tension entre la FIFA et plusieurs acteurs du football autour de la très controversée Coupe du Monde des clubs 2025 que tient à organiser l’instance internationale l’été prochain et le débat sur un calendrier international démentiel, l’institution présidée par Gianni Infantino a décidé à mettre un groupe de travail chargé de réfléchir sur un dossier très sensible celui du bien-être physique et le mental des joueuses et des joueurs de football.
Ce panel, qui sera composé des représentants des confédérations, des fédérations, de l’Association européenne des clubs, de la World Leagues Association et du syndicat international des joueurs professionnels la FIFPRO, est chapeauté par Arsène Wenger, considéré comme une personnalité très influente et surtout crédible dans ce genre de réflexion.
Le débat s’annonce d’ores-et-déjà chaud et intense, tellement les intérêts des différentes parties sont devenus moins convergents, sauf peut-être dans le sens de préserver davantage la santé des joueuses et des joueurs, un principe sur lequel personne ne peut déroger, mais qui n’est pas regardé de la même manière. D’où, ce groupe de travail qui sera appelé à dérouler tous les aspects y afférents pour la mise en œuvre de protections efficaces en prenant en considération un certain nombre d’aspects pratiques comme les questions médicales, réglementaires, juridiques et opérationnelles.
Dans son communiqué, la FIFA a indiqué que la création de ce groupe de travail a été mis en place suite aux échanges menés avec les représentants des joueurs professionnels comme la Premier League et la Women’s Super Leafue anglaises, mais aussi par rapport à d’autres doléances et initiatives FIFA dans ce domaine comme son rôle dans l’introduction de cinq changements par équipe ou encore d’un remplacement permanent supplémentaire en cas de commotion cérébrale.
D’ailleurs, la FIFPRO et les Ligues de football n’ont pas hésité à déposer une plaine, le 24 octobre dernier, auprès de la Commission européenne au sujet du calendrier international des matchs, contre la FIFA accusée justement d’un manque d’engagement avec les partenaires sociaux.
Cette plainte porte sur le calendrier international des matchs pour le football masculin, la Coupe du Monde de la FIFA 2026 et son passage à 48 sélections et les décisions relatives à la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2025.
La surcharge des matchs durant une saison internationale qui s’étire de plus en plus est à l’origine d’un taux grandissant de blessures de toute sorte, y compris une sursaturation sur le plan mental, une situation de plus en plus inquiétante et décriée par de nombreux spécialistes et médecins du sport, car menaçant sérieusement le bien-être des joueurs et la viabilité économique et sociale d’importantes compétitions nationales appréciées depuis des générations par les supporters à travers plusieurs contrées dans le monde.
Reste à savoir si, à travers cette initiative, la FIFA a de véritables intentions pour revoir sa copie, celle d’une compétitivité dévorante et arrondir les angles d’un calendrier de plus en plus remis en cause, ou bien une manière pour elle de feindre ce sujet brulant et préoccupant, même si l’implication d’Arsène Wenger est engageante.