L’ancien président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, a été destinataire d’une missive de la Fédération algérienne de football et de la Ligue de football professionnel lui interdisant de pénétrer dans le stade.
C’est ce qu’ont déclaré les dirigeants et les supporters de la JS Saoura sur leurs supports pour dénoncer l’attitude des deux instances du football national, qualifiant cela de première dans les annales du sport-roi en Algérie où l’un des fondateurs du club soit interdit d’entrer au stade pour suivre son équipe.
La décision est tombée tel un couperet, a indiqué un communiqué des supporters du club qui accusent le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, et son président et responsable de la Ligue de football professionnel, Mohamed Amine Mesloug, candidat déclaré à la présidence de cette structure, de vouloir exclure de la scène footballistique l’une des personnalités marquantes, qui n’a cessé de dénoncer par le passé tous les dépassements et les problèmes dont souffre le football national.
Le communiqué indique également que l’équipe dirigeante de la JSS est sur le point de déposer sa démission auprès du premier magistrat de la wilaya, probablement dans les prochaines heures.
Pour rappel, les supporters de la JSS ont mené toute une campagne l’été dernier, via les réseaux sociaux pour réclamer le retour aux affaires du club de Mohamed Zerouati, considérant qu’il reste toujours l’homme de la situation et le seul à remettre l’équipe sur rails.
Quelques jours après, Zerouati a fait sa réapparition en se réunissant à plusieurs reprises avec les membres du directoire mis en place par la société ENAFOR, actionnaire principal du club, sans pour autant revenir officiellement à la présidence.
Zerouati attendait certainement le moment propice pour amorcer son retour. Chose qui a probablement inquiété les instances du football qui ont vite réagi pour le mettre à distance, et l’éloigner du moins du stade lorsque le club évolue notamment à domicile.
Rappelons aussi que Zerouati a déjà fait l’objet de sanctions par le passé, la dernière étant en juin 2023 par la LFP qui a prononcé une suspension de deux saisons fermes et interdiction d’exercer toute fonction et/ou activité en relation avec le football.
Cette décision faisait suite à des déclarations faites aux médias qualifiées ‘’d’outrage et atteinte à l’honneur et à la considération de la LFP et à ses membres et structures, violation de l’obligation de réserve et diffusion de correspondances officielles d’une instance sportive’’, comme l’indiquait le communiqué de la LFP à l’époque, présidée par Abdelkrim Medaouar.
La sanction était assortie d’une amende de 200 000 DA conformément aux articles 9/4, 15, 38, 39, 78/1, 78/2, 79/1 du code disciplinaire de la FAF.
Suite à cela, Mohamed Zerouati avait introduit un recours auprès de la FAF, qui a fini par lui lever la sanction, avant qu’il ne soit ‘’forcé’’ de se retirer du club, au lendemain de l’élection de Walid Sadi à la tête de la FAF.
