Football – Algérie : Walid Sadi, des déclarations qui ne passent pas

Algérie Foot : Les déclarations du président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, à l’issue de la rencontre Ouganda – Algérie (1 à 2), comptant pour la 4^ème journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, ne passent apparemment pas.

Loin de toute éloquence, le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi a eu une sortie, le moins que l’on puisse dire, est qu’elle était très maladroite alors qu’il aurait pu rester dans un carré admissible, celui du football et du résultat de ce match Ouganda – Algérie, gagné par les Verts qui préservèrent ainsi leur fauteuil de leader grâce à une différence de buts par rapport au Mozambique, tombeur de la Guinée qui, elle-même, a battu les hommes de Vladimir Petkovic à Alger.  

Au lieu de prendre de la hauteur et d’éviter d’aller sur un terrain semé d’embuches et de polémiques, celui qui alimente souvent les réseaux sociaux avec ce qu’ils charrient de bien, mais surtout de mal et malfaisant, Sadi s’est autorisé une sortie qu’il attendait apparemment depuis un moment pour régler ses comptes avec ses détracteurs parmi ceux qui critiquent sa façon de gérer les affaires du football national. 

En lançant devant des millions de téléspectateurs de la télévision nationale : ‘’ Il y a un groupe connu et identifié qui espère la défaite de l’équipe nationale, qui me fait la guerre et qui fait la guerre à la FAF, du fait qu’on a débusqué ses méfaits !’’ Sadi n’a pas mesuré l’étendue et l’impact de ses paroles, celles d’un président d’une fédération censé être au-dessus de la mêlée, comme l’ont été ses prédécesseurs qui, malgré, les critiques et les dénigrements, n’ont jamais répondu de la sorte à la provocation.

Aussi, depuis le début de son mandat, Sadi n’a pas cessé de faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille à la manière d’un Eliot Ness dans les Incorruptibles, mais en faisant le plus de bruit possible. Est-ce de la diversion ? Et à quel objectif obéit une telle démarche ?

Car si vraiment il y a du ‘’fassad’’ (corruption) au niveau de la fédération pourquoi cette dernière n’organise pas une conférence de presse pour faire les révélations qui s’imposent ou bien le Ministère de la jeunesse et des sports en tant que tutelle après avoir pris connaissance des dossiers concernés ? Sachant que le principe de présomption d’innocence est toujours de mise pour toute personne supposée impliquée dans ces dites affaires.  

En tous les cas, les déclarations de Walid Sadi ne sont pas passées, ni auprès du grand public et de l’opinion footballistique, et encore moins auprès des autorités qui n’auraient pas apprécié tant de légèreté et d’inconsistance de la part d’un responsable.  

Puis, d’aucuns s’interrogent sur les raisons qui ont empêché le président Sadi de dénoncer les mêmes personnes, qu’il reçoit d’ailleurs au siège de la fédération, lorsqu’elles s’attaquaient frontalement à l’ancien coach national, comme ce fut le cas lorsqu’un youtubeur avait accusé Djamel Belmadi d’avoir détourné de l’argent destiné à la location d’un logement pour son propre compte.

Pour calmer un Belmadi fou de rage devant de telles attaques mensongères, la FAF s’est contentée d’un communiqué laconique sans la moindre dénonciation (voir ci-contre). La raison est toute simple : l’auteur de cette attaque diffamante n’est autre qu’un proche ami de Sadi qu’il a d’ailleurs reçu il y a seulement quelques jours dans son bureau à Dely Ibrahim !

Autre exemple frappant : la fameuse intrusion des supporters à l’hôtel du Stade à Bouaké le soir de la défaite contre la Mauritanie (0 à 1), lors de la dernière CAN 2023 en Côte d’Ivoire. I fait grave qui n’a jamais fait l’objet de la moindre condamnation de la part de la fédération, ni de celle de son président qui s’est empressé aujourd’hui de le faire après le match de l’Ouganda. Des faits troublants qui laissent interrogateurs plus d’un.