Un test grandeur nature attend la sélection algérienne, ce soir à 22 heures, au Nelson-Mandela Stadium pour le compte de la deuxième confrontation du Tournoi Fifa Series.
Vainqueurs de la Bolivie dans un scénario rocambolesque, les Fennecs auront en face un sérieux client, le 3e de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2023) où les Algériens étaient sortis sans gloire dès les trois premiers matches. Même si ce rendez-vous de ce soir est plus amical, les joueurs algériens auront à cœur de classer «le déroute de Bouaké» dans le registre des accidents parcours. Une manière de se refaire une santé et amorcer un nouveau départ quand bien même l’élimination dès le 1er tour de la Coupe d’Afrique des Nations est devenue légion chez les Verts, deux fois de suite, juste après avoir été sacrés lors de l’édition d’avant, en 2019 en Egypte. En affrontant les Bafana Bafana, l’une des agréables surprises de la CAN Côte d’Ivoire-2024 avec une médaille du bronze au cou, les camarades de Aïssa Mandi sont animés d’une volonté de fer pour rassurer leurs fans et leur montrer que ce qui s’était passé à Bouaké n’est pas le vrai visage de l’équipe. Ils chercheront, ainsi, à justifier que l’équipe d’Algérie reste un grand d’Afrique qui peut rivaliser avec les meilleurs, même si souvent elle trébuche lors des grands rendez-vous.
L’importance de gagner contre le 3e d’Afrique !
Après le premier match, loin d’être vraiment convaincant en dépit de la victoire, l’équipe d’Algérie bénéficiera toujours de ses joueurs, pétris de talents, mais qui manquent de confiance et d’encadrement. Le nouveau sélectionneur, Vladimir Petkovic, a une idée large de son contingent même si les quelques séances d’entraînement ne vont pas lui fournir les informations dont il aura besoin. L’ancien coach de la Nati (sélection suisse) a travaillé avec ses joueurs l’amélioration de la cohésion, surtout qu’il est appelé à corriger certaines lacunes enregistrées lors du précédent match face à la Bolivie. En parallèle à l’objectif collectif, le successeur de Djamel Belmadi aura également besoin d’une victoire dans ce match pour prouver que le choix de la Fédération algérienne de football (FAF) n’est pas un flop. Un deuxième succès de suite permettrait à Petkovic d’attester le début de son mandat à la barre technique des champions d’Afrique 2019. Ce serait la meilleure chose qui puisse arriver à une sélection, meurtrie post-CAN et enclencher son processus de remise à niveau.
Petkovic et ses probables changements
Le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, va certainement procéder à des changements dans le onze de départ, ce soir, face à l’Afrique du Sud, par rapport au dernier match contre la Bolivie. Si Mandréa devrait rester dans les buts, le compartiment défensif serait la plus concerné par les modifications, surtout en l’absence de Ramy Bensebaïni. Le coach est appelé à trouver la meilleure formule pour composer sa charnière centrale, surtout que la paire Mandi-Tougaï a montré trop d’approximations face aux Sud-américains. Alors sera-t-il l’occasion de mettre dans le bain, Zinedine Belaïd, qui attend toujours sa première avec les Verts ? Kevin Guitoune pourrait prendre la place de Youcef Atal, alors que Jaouen Hadjam aura du mal à déloger le patron du flanc gauche, Rayan Aït-Nouri. Remis de sa grippe qui l’avait empêché de débuter le stage avec ses camarades, Houssem Aouar revêt une grande importance dans le dispositif tactique de l’entraîneur Petkovic. Il y aura aussi un choix entre Himed Abdelli ou Ramez Zerrouki.
La classe-biberon des Verts sur les starting-blocks
Saïd Benrahma devrait avoir sa chance sur le côté gauche de l’attaque, mais ce ne sera pas évident avec le bon rendement de Brahimi vendredi dernier. La grosse curiosité est de savoir si Rafik Guitane va tenir sa place, après avoir récupéré d’un petit bob. La classe biberon, Badr-Eddine Bouanani, Anis Hadj-Moussa et Bachir Belloumi seront prêts sur les starting-blocks pour effectuer leur entrée dès que le coach leur fera appel. Pour le reste, on devrait retrouver les cadres habituels, à l’image de Aïssa Mandi, Yacine Brahimi, Farès Chaïbi et autre Baghdad Bounedjah. L’expérience de ces joueurs va aider l’équipe à rivaliser avec cette équipe sud-africaine, très redoutable. «Nous affronterons une équipe qui pratique un beau football. Le match sera un bon test pour nous étant donné que les deux équipes sont considérées parmi les meilleures du continent. Il est difficile pour un nouvel sélectionneur de considérer tout ce dont il a besoin chez ses joueurs. Ce qui est bien, c’est que nous sommes un groupe cohérent et que nous comprenons bien. Je peux dire que nous sommes sur la bonne voie», a indiqué Houssam Aouar.
5e match entre les deux nations
Les rencontres entre l’Algérie et l’Afrique du Sud se comptent sur les doigts d’une seule. Les deux nations se croisent rarement et ce soir, ce sera la cinquième confrontation. Le bilan est égal puisque les deux équipes ont gagné un seul match, alors que deux rencontres se sont soldées par des scores de parité. La première confrontation a eu lieu le 27 janvier 1996 au FNB Stadium de Johannesburg pour le compte de la CAN-1996 (Quart de finale). L’Afrique du Sud avait gagné Algérie (2-1) grâce à deux réalisations signées Mark Fish et John Moshoeu, alors que le but algérien a été inscrit par Lazizi. Il a fallu attendre quatre ans pour assister à des retrouvailles algéro-sud-africaines. Le 2 février 2000 à Baba Yara Stadium Kumasi (Ghana) dans le cadre de la CAN-2000. Le match s’était soldé par un nul (1-1). Fawzi Moussouni avait répondu à un but de Shaun Bartlett. La seule rencontre amicale entre les deux équipes a eu lieu le 12 janvier 2013 au FNB Stadium de Johannesburg et les deux équipes se sont quittées sur un nul (0-0). Le dernier match s’est déroulé le 19 janvier 2015 à l’Estadio de Mongomo (Guinée équatoriale) où l’équipe d’Algérie avait surclassé l’Afrique du Sud (3-1) dans le cadre de la CAN 2015. Thulani Hlatshwayo a marqué le premier but algérien contre son camp. Thuso Phala avait égalisé en faveur des Bafana Bafana avant que Faouzi Ghoulam puis Islam Slimani n’atteste la domination des Verts.