La fédération algérienne de football semble s’emmêler les pinceaux en multipliant les courriers et les instructions en direction des Ligues de football pour préparer la nouvelle saison 2024/2025.
Dans un article publié hier, on faisait part des prérequis des diplômes pour occuper les postes de Directeur technique sportif (DTS), entraîneur principal et entraîneur(s) adjoint(s) pour les clubs de toutes les divisions et catégories confondues.
Seulement, la Direction technique nationale (DTN) a omis dans sa directive de donner des informations au sujet des entraîneurs titulaires des diplômes obtenus au niveau des instituts (ITS/STS) signés par le Ministère de la jeunesse et des sports (MJS), ainsi que les techniciens supérieurs et les conseillers en sport.
Africa Foot United en a fait part, et la réponse de la fédération ne s’est pas faite tardée puisqu’un autre courrier (daté du 6 août 2024) a été transmis aux différentes ligues, sans référence (ce qui explique l’excès de précipitation avec lequel le secrétariat général est entrain d’agir), pour justement rectifier le tir.
C’est ainsi que la FAF autorise les porteurs de diplômes fédéraux (1, 2 & 3), technicien supérieur et conseiller en sport de pratiquer leur métier, sous condition d’obtenir l’autorisation (dérogation) de la Direction technique nationale (DTN) et de s’inscrire dans un programme pour avoir l’équivalence dudit diplôme.
Dans ce cadre, la fédération invite les clubs désirant engager des entraîneurs relevant de cette catégorie, d’introduire une demande officielle accompagnée d’un dossier de qualification qui permettra à la DTN d’évaluer la demande et de se prononcer le niveau d’engagement.
Dans le même courrier, la fédération rappelle que la DTN est chargée également de qualifier les diplômes des entraîneurs étrangers.
Par ailleurs, la fédération a informé les différentes ligues du barème des indemnités que percevront les arbitres pour la nouvelle saison 2024/2025. Un barème revu à la hausse lors du dernier bureau fédéral, mais qui risque de connaître d’énormes problèmes aux ligues dont la plupart n’ont toujours pas payé les représentants du corps arbitral pour leurs prestations de la saison passée (2023/2024).
Cette augmentation, selon les informations parvenant de plusieurs ligues, n’a pas été du goût de ces dernières, car celles-ci auront du mal à honorer la lourde ardoise qui se profile, alors que les clubs eux-mêmes n’ont pas de quoi payer leurs engagements et que les budgets des directions de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) des wilayas mettent beaucoup de temps pour se mettre en place. Car souvent, ce sont les DJSL qui prennent en charge les frais d’engagement des clubs des paliers inférieurs.
Des présidents de ligues se disent déçus par l’attitude la fédération qui fait cavalier seule dans la prise de décision, ignorant de prendre l’avis des acteurs du football, notamment des ligues qui éprouvent de grosses difficultés à joindre les deux bouts en matière de finances, surtout dans les divisions inférieures (régionales, wilayas).
Du côté de la Ligue 1 professionnelle, l’arbitre principal touchera désormais 80 000 DA/match, alors que les assistants émargeront chacun à 70 000 DA ; quant au quatrième arbitre et les deux arbitres de la VAR, ils empocheront 30 000 DA chacun.
Le commissaire du match et le superviseur des arbitres, eux, bénéficieront de 15 000 DA chacun.
La grille des indemnités suivra par la suite une courbe descendante au fur et à mesure qu’on passe dans les divisions inférieures.