L’ancien joueur Eric Akoun a évolué sous les ordres de Rudi Garcia en 1998 à Corbeil en CFA 2. L’occasion pour l’ancien joueur du Racing et du Stade de Reims d’évoquer au micro d’Africa Foot United, ses souvenirs de l’ancien coach lyonnais dans l’Essonne. Pour Africa Foot United, Eric Akoun revient sur le parcours de son ancien entraîneur et sa prochaine collaboration à Al-Nassr avec le quintuple Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo.
Les souvenirs de Rudi Garcia avec Corbeil en 1998 :
« Je l’ai rencontré par l’intermédiaire de José Crespo, aujourd’hui disparu, qui reprenait le club de Corbeil en tant que responsable sportif. J’ai connu Rudi Garcia à ce moment-là qui était entraîneur-joueur dans le club. José, qui avait jeté son dévolu sur moi comme joueur, me voulait comme attaquant à Corbeil. Je suis arrivé et j’ai travaillé deux saisons avec Rudi. Rudi Garcia comme joueur, avait fait une petite carrière. J’ai joué avec lui à Corbeil et il a joué quelques matchs avec nous comme numéro 6 avant de principalement coacher. Cela devenait compliqué d’être joueur et entraîneur en même temps ».
« Comme l’ont déjà décrit certaines personnes, Rudi, c’est un coach proche de ses joueurs et attentif par rapport à eux en faisant la part des choses. Il sait aussi montrer son autorité et son mécontentement quand les choses ne vont pas. C’était déjà un compétiteur à l’époque ».
« Rudi et moi, on s’est très bien entendus. Nous sommes toujours restés en très bons termes pendant très longtemps Après quand il est parti à Rome, ce fut plus compliqué de le joindre. Il était plus disponible à Dijon et Saint-Etienne et moins à Lille. A Dijon, je suis même parti faire un essai qui s’est avéré concluant mais ma femme ne voulait pas me suivre. Sans cet équilibre dans la vie privée, c’était difficile de faire une bonne saison. Rudi avait insisté sur ce point. Finalement, les choses ne se sont pas faites mais je l’ai toujours suivi. En outre, je l’ai revu deux fois par l’intermédiaire du Variétés Club de France où nous sommes tous les deux. On s’est revus à Sète notamment et on était content de se revoir. Il m’a même chambré avec Alain Giresse en me disant que j’avais gâché un peu ma carrière et que je n’avais pas été bien entouré. Je le redis souvent, pour les joueurs en fin de carrière aujourd’hui, ils sont accompagnés et trouvent des places alors qu’à mon époque, on était livré à nous-mêmes. Rudi m’a dit que j’aurais du aller plus haut »
Un mot sur le parcours d’entraîneur de Rudi Garcia jusqu’à Al-Nassr désormais :
« Rudi, il a un parcours plus qu’honorable. Comme Walid Regragui, il part du monde amateur et de Corbeil. Derrière, il a cravaché avec Le Mans, Saint-Etienne. Rudi, il était dans l’anonymat et s’est fait sa place avec ses qualités. C’est mérité ce qu’il lui est arrivé à savoir entraîner Lille, Rome et Lyon ou encore Marseille. En outre, je ne suis pas étonné par son parcours. Concernant Al-Nassr, les gens pensent qu’il est parti là-bas que pour l’argent. Je ne suis pas forcément convaincu par cela. Oui, il y a de l’argent mais c’est surtout pour développer le football au Moyen-Orient. Arriver sur une page blanche et construire, je trouve que c’est valorisant qu’il soit parti là-bas et apporter ses qualités au football saoudien. Cela apporte un plus »
Rudi Garcia et Cristiano Ronaldo, réunis à Al-Nassr :
« En tant qu’entraineur, il doit beaucoup apprécier d’avoir Ronaldo dans son équipe. Cela doit être facile à gérer car Ronaldo connaît tout du foot et sait ce qu’il a faire. Je pense que Rudi doit être fier de l’avoir avec lui. Ronaldo, c’est un grand professionnel »
Avec le Variétés Club de France, tu as eu l’occasion de rencontrer beaucoup d’anciens joueurs internationaux…
« J’ai croisé beaucoup d’anciens internationaux avec le Variété comme Alain Giresse, Didier Deschamps, Dominique Rocheteau ou encore Sonny Anderson. Jacques Vendroux a réussi à faire de belles choses à travers cette association qu’est le Variété Club de France. Quand on te donne la possibilité de côtoyer tous ces grand joueurs, je trouve que c’est valorisant et je ressens même une fierté. La plupart comme Deschamps, Bodmer, Rudi Garcia, Giresse ou encore Pires ou Karembeu, ils sont tous ouverts. En effet, ils viennent et on a l’impression qu’on se connait depuis longtemps. Ce sont des personnes comme tout le monde qui discutent, rigolent ou chambrent. J’ai passé de supers moments et j’ai l’impression qu’il n’y a pas de différences ».