Pour ceux qui s’attendaient à un léger mieux lors de la deuxième sortie médiatique du nouveau sélectionneur national, Vladimir Petkovic, il faudra repasser. On retiendra seulement que le technicien suisse a défendu ses choix et ceux qui lui ont été ‘’dictés’’.
Tel traducteur, telle traductrice
A la Fédération algérienne de football, on a, apparemment, du mal à trouver la bonne formule pour organiser la conférence de presse du nouveau sélectionneur national. La preuve, en l’espace de quelques jours, on est passé du mal au pire, puisqu’après la fameuse traductrice sortie tout droit de l’Institut culturel italien, on a eu droit cette fois à un traducteur du même acabit, mais qu’au lieu du français, c’est en arabe qu’il a voulu transmettre les messages de Petkovic. Là aussi, l’échec est total puisque le gars, malgré toute sa bonne volonté, n’a pas su traduire avec le lexique footballistique nécessaire toute la substance et les explications du coach national. Ce fut une torture qui a, à un moment donné, créé un véritable brouhaha dans la salle.
Les confrères présents se demandaient d’ailleurs comment Petkovic allait-il transmettre avec la rapidité, la fluidité et la précision nécessaires ses consignes les jours de match, sachant qu’à l’entraînement il pourra prendre le temps et avoir l’aide pour le faire. Un handicap en perspective vis-à-vis des joueurs pour un Petkovic qui a pour la circonstance échangé son costume de la première conférence, pour un survêt gris. Autre nouveauté, il prendra la parole en premier pour faire une introduction rappelant quelques généralités comme préciser que les portes de la sélection seront toujours ouvertes ; que tous les joueurs sont importants ; et que la liste des 31 joueurs retenus a fait l’objet d’un choix concerté. Il reconnaitra, par contre, qu’il a pu se tromper pour une première, mais qu’à l’avenir les choses se passeront autrement.
RAS, tout était dans les réseaux et chez les ‘’copains’’
Sur le contenu de la conférence, les journalistes présents et tous ceux qui ont suivi le direct à la télé, n’ont pas appris grand-chose que ce qui a été déjà fuité dans les réseaux sociaux et chez certains ‘’copains’’ journalistes. C’est ainsi, que Petkovic confirmera l’absence de Ryad Mahrez qui l’a appelé au téléphone pour s’excuser et faire l’impasse sur ce stage car, selon le traducteur, ‘’il n’a pas l’énergie nécessaire’’ ! Drôle d’excuse. Il en est de même pour Islam Slimani, comme l’a affirmé hier Africa Foot United, qui a été contacté par le coach en personne, pour lui donner les explications au sujet de sa non-convocation.
A la question sur les critères de sélection des joueurs convoqués, Petkovic a préféré esquiver, se contenant de dire que les nouveaux venus ou les revenants méritaient d’être convoqués et surtout évalués lors de ce stage et sur le terrain pendant les matchs.
Petkovic évitera aussi de parler de noms, mais quand ceux de Brahimi, Benrahma, Benzia, Belaili ou bien Feghouli ont été évoqués, il affirmera que pour les trois premiers, il était intéressant de les (re)voir à l’œuvre, alors que pour les deux derniers, ils sont désormais soumis à une grosse concurrence ! Quant aux joueurs blessés, Boudaoui et Benrahma, Petkovic est catégorique : ils devront être présents, pour faire au moins connaissance.
Par ailleurs, le sélectionneur national envisage de faire quelques tournées au niveau national et à l’étranger pour superviser les ‘’oiseaux rares’’, en réponse à un journaliste, et plus si affinité : un dîner en tête-à-tête avec Yacine Adli, en guise d’humour. On apprendra également que le staff technique sera renforcé par deux analystes vidéos locaux et qu’il aura l’opportunité, durant ce stage et les regroupements à venir, d’expliquer sa philosophie de jeu basée sur deux principes : l’offensif dominant et la défense préventive (dixit le traducteur attitré de Petkovic et de la sélection nationale).