Il y a un peu plus d’une année, en mars 2023, la sélection nationale avait connu l’arrivée de pas moins de sept joueurs, rejoint quelque temps par un huitième, Amine Gouri. Y aura-t-il d’autres à l’horizon ?
Ils étaient venus, ils étaient tous là, même Bouanani le fils béni, à peine 18 ans. C’était en mars 2023 à l’occasion de la double confrontation contre le Niger dans le cadre des 3ème et 4ème journées des éliminatoires de la CAN – Côte d’Ivoire 2023. Le long travail entamé et mené par l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi, avait fini par aboutir, aidé faut-il le souligner, par la précieuse contribution de l’ex-président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefizef. Les tant attendus Badreddine Bouanani (18 ans), Rayan Aït Nouri (21 ans), Houssem Aouar (24 ans), Farès Chaïbi (20 ans), Jaouen Hadjam (19 ans), Kévin Guitoun (27 ans) et Zindeddine Belaïd (23 ans) étaient tous au rendez-vous de ce stage du mois de mars 2023.
Ce jeune potentiel était appelé à être intégré progressivement pour assurer une transition générationnelle en douce et dans la sérénité, permettant aux nouveaux de prendre le temps de s’adapter et de prendre leur place, et aux anciens de pousser l’aventure jusqu’au bout de l’effort avant de quitter la table au bon moment.
Les changements qu’a connu la fédération à partir de septembre 2023 a chamboulé ce processus puisque, quelques mois seulement ont suffi, pour que Djamel Belmadi soit débarqué, au soir d’une élimination de trop lors de la CAN 2023 et cette défaite inattendue contre la Mauritanie (0 à 1), et être remplacé par Vladimir Petkovic.
Dans la feuille de route qui lui a été remise par ses employeurs, l’ex-sélectionneur de la Suisse devait revoir la composante de la sélection et redistribuer les cartes, surtout avec le retour de ceux qu’on a qualifié de ‘’bannis’’ de Belmadi, à savoir les deux Yacine Brahimi et Benzia, et l’arrivée de cinq nouvelles têtes que sont les Anis Hadj Moussa, Rafik Guitane, Mohamed Amine Madani, Moncef Bakrar et Ahmed Kendouci.
Dans le même temps, la fédération s’est arrangée à écarter plusieurs cadres, créant beaucoup plus un malaise et une polémique inutiles au sein de l’opinion que d’avoir assuré un passage de témoin sans bruits. Les Ryad Mahrez, Islam Slimani, Farès Chaïbi, Youcef Belaïli et autre Mohamed El Bachir Belloumi, n’ont pas laissé les supporters des Verts de marbre, comme en témoigne leur réaction sur les réseaux sociaux et lors de la défaite contre la Guinée, notamment envers Yacine Brahimi.
La victoire à Kampala contre l’Ouganda a freiné les ardeurs et ramené le calme à la maison, sans pour autant donner de véritables garanties et de certitudes sur l’avenir. Ce qui a amené le président de la FAF, Walid Sadi a promettre de remettre de nouveau le capitaine Ryad Mahrez dans le circuit, et pourquoi pas les autres éléments, d’autant que Vladimir Petkovic n’a cessé de répéter que la porte de la sélection est toujours ouverte.
Par ailleurs, et au bout de quatre matchs disputés en mars et en juin, deux amicaux et deux officiels dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le bilan semble plutôt mitigé concernant le ‘’sang neuf’’ injecté par Petkovic, puisque Brahimi, promu capitaine en absence de Ryad Mahrez, a disputé trois bouts de matchs avant de s’éclipser et ne pas faire le déplacement de Kampala face à l’Ouganda, de même que les autres : Benzia (4 bouts de matchs, soit 231 minutes), Bakrar (4 bouts de matchs, soit 111 minutes), Kendouci (3 bouts de matchs, soit 88 minutes), et Madani (2 matchs en entier, soit 195 minutes), alors que Hadj Moussa, annoncé comme le successeur de Mahrez (rien que ça !) n’a disputé que deux petits bouts de matchs (soit 53 minutes). Quant à Rafik Guitane, le milieu d’Estoril Praia (Portugal) il n’a disputé aucune minute.
Autre annonce faite, cette fois par la voix du chargé de com de la fédération sur la télévision nationale (EPTV), celle de l’arrivée de trois nouveaux joueurs binationaux. Prévus, selon la fédération, pour cette fenêtre du mois de juin, l’arrivée de ces trois nouveaux serait attendue pour le stage de septembre, sans que le moindre détail ne soit divulgué sur l’identité de ce renfort.
Tout en scrutant l’horizon, Vladimir Petkovic et son staff seraient bien inspiré de valoriser déjà tout le potentiel qu’ils ont entre les mains, de faire progresser l’équipe et de trouver les solutions pour la rendre performante et conquérante, et ne pas se perdre sur des terrains de chasse plutôt improbables.
