Dix ans après les faits, Kevin-Prince Boateng livre enfin sa version des événements ayant conduit à son exclusion de la sélection ghanéenne pendant la Coupe du Monde 2014. L’ancien international accuse les dirigeants d’avoir sacrifié l’unité du groupe pour des raisons politiques et financières.
Présent au Brésil avec les Black Stars en 2014, Kevin-Prince Boateng avait été brusquement exclu du groupe avant le dernier match contre le Portugal. Aujourd’hui, dans le podcast Vibe with Five, l’ancien joueur de Schalke 04 revient sans détour sur ce moment marquant. « J’ai été exclu de l’équipe nationale et de Schalke la même saison parce que j’avais parlé au président de paiements et d’organisation », a-t-il affirmé.
Selon lui, une réunion avait été organisée avec les dirigeants de la fédération, au cours de laquelle il avait osé critiquer la gestion de l’équipe. « Nous avons eu une réunion et je les ai critiqués, arguant qu’ils ne pouvaient pas nous traiter de cette façon », a-t-il insisté.
Une exclusion brutale et silencieuse
Les répercussions ne se sont pas fait attendre. « Le lendemain matin, à 6 heures, ils ont déposé une lettre sous ma porte avant le match du Portugal et m’ont expulsé. Un journaliste allemand m’a appelé pour m’annoncer que j’avais été exclu », raconte Boateng, visiblement encore marqué. « J’ai été contraint de quitter l’hôtel dans les 15 minutes », poursuit-il. Ce départ précipité a mis un terme brutal à sa carrière internationale.
Un épisode révélateur des tensions internes
La Coupe du monde 2014 avait déjà été entachée de conflits entre joueurs et dirigeants ghanéens, notamment autour des primes. Kevin-Prince Boateng n’était pas le seul visé : Sulley Muntari, lui aussi, avait été sanctionné. Ces révélations confirment le malaise profond qui régnait au sein du camp ghanéen à l’époque.
