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Équipe du Cameroun : Les enseignements d’un autre rassemblement tumultueux !

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Les Lions Indomptables étaient en stage sur les 8 derniers jours dans le cadre des deux premières journées des éliminatoires de la CAN Maroc 2025. Les quintuples champions d’Afrique ont une fois encore tenu le monde entier en haleine, du fait de scènes d’une rare grossièreté: Africa Foot United vous plonge au cœur des grandes leçons à retenir de cette autre campagne ubuesque des les Lions Indomptables.

Avec une victoire et un nul, donc 4 points pris sur 6 possibles, le bilan sportif des Lions indomptables dans cette double confrontation face à la Namibie à Garoua et face au Zimbabwé à Kampala est satisfaisant, pour le moins du point de vue comptable. Les Lions restent au coude à coude avec le Kenya en tête du classement, avec 4 points chacun. Mais derrière ce bilan statistique, se cache une organisation d’une extrême impertinence. Le terrain, peut-on dire, serait donc l’arbre qui cache la forêt. Les enseignements de ce rassemblement sont pluriels, et en voici quelques-uns.

On n’a pas tiré des leçons du précédent rassemblement !

C’est le premier constat qui frappe à l’œil au moment de faire le bilan de cet autre rassemblement. Après un mois de juin déjà mouvementé avec la coexistence de deux staffs techniques, l’on s’attendait à ce que les leçons soient tirées, les responsabilités soient dégagées, et que l’on puisse avancer avec sérénité. Malheureusement, trois mois plus tard, les mêmes causes reproduisent les mêmes effets. Comme à Yaoundé et à Luanda en Juin, on est revenu en septembre à Garoua et à Kampala avec deux staffs techniques, et toutes les péripéties que cela implique dans la gestion. Le Cameroun a une fois de plus négativement cristallisé l’attention de tous le monde du football, négativement, et c’est regrettable.

La démission ou la complicité des pouvoirs publics

Dans un environnement étatique normal, il est impossible de voir une fédération et son ministère de tutelle en situation de crise aussi radicale. Plus de trois mois déjà que ça dure au Cameroun sans que personne ne frappe du point sur la table, c’est trop. Cela suppose de deux choses l’une: soit l’Etat a démissionné de ses prérogatives, soit l’Etat est complice du désordre. Les joueurs et le staff se sont retrouvés à Yaoundé chez le Premier ministre pour régler le problème du site de la rencontre, il est donc incompréhensible que le chef du gouvernement ne se soit pas appesanti sur l’épineuse question du staff technique. Deux institutions qui se livrent à un spectacle aussi nauséeux en mondovision au grand dam de la réputation et l’image du pays, c’est aussi la résultante soit de la démission, soit de la complicité de la puissance publique. Seul le chef de l’Etat peut désormais arbitrer ce conflit, et il est temps qu’il sorte de sa léthargie.

La passivité de la CAF et de la FIFA

Ces deux institutions sont responsables de l’activité du football e respectivement en Afrique et dans le monde. Elle le clament aussi tous les jours, elles sont garantes de l’indépendance des fédération sportives. Mais depuis le début de ce conflit, ni à la CAf, ni à la FIFA, personne n’a osé prendre réellement des responsabilités. On a quelques fois soufflé le chaud et le froid, mais pas cela reste inefficace pour une situation qui demande des mesures plus fortes. La CAF et la FIFA sont conscientes de l’importance des pouvoirs publics dans la gestion du football en Afrique, et ne voudraient visiblement pas se mettre à dos ni l’Etat camerounais, ni la Fédération et son icône de président qui reste une légende du football africain. D’où cette passivité criarde.

La constance et la consistance sportive

Le seul motif de satisfaction de ce rassemblement, c’est le côté sportif. Il y a certes des choses à redire sur le contenu, mais il y’a aussi la circonstance atténuante liée au contexte tumultueux des deux matchs. Les Lions ont sus assurer l’essentiel en remenant 4 points. D’un point de vue tactique, on a vu une équipe fidèle à son projet de jeu (possession), mais aussi fidèle à ses principes de jeu et ses différentes animations. Brys veut avoir le contrôle de ses matchs, on l’a vu. Même si dans la mise en œuvre il y a encore à faire, il reste que les idées de Brys sont perceptibles dans les intentions de jeu de l’équipe. Du calme et de la confiance en zone de préparation, de l’audace en zone de conservation et de la percussion en zone de finition, Brys et ses hommes sont restés fidèles à leur identité, pour le moins dans les intentions.

C’est donc un autre rassemblement, un deuxième de suite qui s’achève avec au centre, les effets pervers du désormais « éternel » conflit entre le MINSEP et la FECAFOOT. Si l’on n’a toujours pas su tirer les leçons des manquements d’hier, il est désormais temps que les pouvoirs publics prennent à bras le corps la situation, en frappant du point sur la table pour ramener de la sérénité, et surtout remettre la machine Lions Indomptables sur les rails.


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