Près de deux ans après sa nomination à la tête de l’équipe nationale d’Italie, Luciano Spalletti s’apprête à quitter ses fonctions de sélectionneur après le match contre la Moldavie prévu ce lundi. Le technicien italien, champion de Serie A avec Naples, a confirmé cette information ce dimanche en conférence de presse. Retour sur le parcours en demi-teinte du coach de 65 ans à la tête de la Nazionale.
Luciano Spalletti, sélectionneur de l’Italie depuis septembre 2023, va tourner la page après une courte mais intense aventure avec la Squadra Azzurra. Son départ, annoncé après le dernier match amical face à la Moldavie, suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir immédiat de la sélection. Plusieurs noms circulent déjà pour lui succéder, notamment ceux de Stefano Pioli et Claudio Ranieri. Retour sur le mandat de Spalletti, entre promesses non tenues et attentes déçues.
Entre espoirs, revers douloureux et qualifications assurées
Nommé en septembre 2023 pour succéder à Roberto Mancini, Luciano Spalletti héritait d’une Nazionale en quête de stabilité et de renouveau. Lors des éliminatoires de l’Euro 2024, il a dirigé six rencontres sur les huit disputées par l’Italie dans le groupe C. Son bilan dans cette campagne s’établit à trois victoires, deux matchs nuls et une défaite, suffisant pour obtenir la qualification directe derrière l’Angleterre, grâce à une meilleure différence de buts que l’Ukraine.
Cependant, l’image globale de son mandat a été ternie par des résultats irréguliers et une lourde défaite 3-0 contre la Norvège en juin 2025, lors de l’ouverture des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Cette défaite a cristallisé les critiques et mis en lumière certaines lacunes persistantes dans le jeu italien, relançant le débat sur la direction à donner à l’équipe nationale.
À ce jour 8 juin 2025, Luciano Spalletti affiche un bilan de 23 matchs dirigés, pour 11 victoires, 6 nuls et 6 défaites, avec 38 buts marqués et 29 encaissés. Des statistiques honorables, mais insuffisantes aux yeux d’une opinion publique exigeante, en particulier des observateurs italiens.
Euro 2024 : une sortie prématurée dès les huitièmes
Qualifiée pour l’Euro 2024 grâce au travail de Luciano Spalletti, l’Italie n’a toutefois pas réussi à briller durant la phase finale. Lors de la phase de groupes, la Squadra Azzurra n’a enregistré qu’une seule victoire, face à l’Albanie (2-1), a concédé un nul contre la Croatie (1-1), et a perdu face à l’Espagne (1-0). Elle a tout de même réussi à se hisser en huitièmes de finale, mais y a été éliminée sans appel par la Suisse sur le score de 2-0.
Cette élimination prématurée, combinée à un contenu de jeu jugé pauvre et à un manque de caractère, a renforcé le scepticisme autour de la gestion du recent champion d’Italie avec Naples, Luciano Spalletti. Elle a également mis en lumière un problème plus profond au sein de la sélection : l’incapacité à rivaliser avec des équipes bien en place tactiquement, malgré la richesse individuelle des joueurs convoqués.
Les raisons d’un départ annoncé et les pistes pour sa succession
Le départ de Luciano Spalletti n’est pas une surprise en soi. Des tensions avec la Fédération italienne de football (FIGC), notamment autour de la stratégie à long terme, couvaient depuis plusieurs mois. La lourde défaite contre la Norvège en ouverture des éliminatoires du Mondial 2026 semble avoir précipité la décision.
Parmi les successeurs potentiels évoqués figurent Stefano Pioli, actuel entraîneur d’Al Nassr dont le départ semble de plus en envisagé et Claudio Ranieri. Ce dernier, fin tacticien et expérimenté, représenterait une option intéressante pour la Squadra Azzura.
La mission du prochain sélectionneur s’annonce délicate. Il devra redonner de l’allant à une sélection italienne en perte de repères, tout en préparant les prochaines étapes des qualifications pour la Coupe du Monde 2026. L’enjeu sera aussi de renouer avec l’identité de jeu historique de l’Italie : rigueur défensive, efficacité offensive, et surtout, mental de compétiteur.