Tunisie Foot : À 74 ans et malgré un palmarès des plus éloquents, une dernière étoile manque encore au palmarès de Faouzi Benzarti : un passage accompli à la tête de l’équipe de Tunisie.
Nul n’est prophète dans son pays. Pour Faouzi Benzarti, en partie, c’est vrai. Car s’il a la réputation de détenir la baguette magique pour remporter un titre dans un laps de temps court, Benzarti n’est reconnu pour son œuvre à l’échelle nationale qu’au niveau des clubs.
Il a entraîné, d’ailleurs, bon nombre d’équipes tunisiennes, dont les grosses écuries, à l’instar de l’Espérance Sportive de Tunis, du Club Africain, de l’Etoile Sportive du Sahel, du Club Sportif Sfaxien et de l’Union Sportive Monastirienne le club de sa ville natale.
Par contre, au niveau de l’équipe nationale, Faouzi Benzarti n’a jamais été reconnu à sa juste valeur.
Trois passages comme intérimaire !
Il a beau être le doyen des entraîneurs tunisiens, le plus titré d’entre eux, une étoile manque encore à Faouzi Benzarti : prendre en main l’équipe de Tunisie sur la durée avec un projet sportif à la clef et non pas faire la pige, comme c’était le cas lors des trois passages précédents.
Sa première nomination à la tête de la sélection tunisienne remonte au mois de mars 1994. Il avait succédé à Youssef Zouaoui limogé après la défaite concédée devant le Mali (0-2) lors du match d’ouverture de la CAN organisée en Tunisie.
La mission de Benzarti avait été de courte durée puisqu’il n’avait pas réussi à qualifier la sélection au deuxième tour.
Quelques années plus tard et alors qu’il entraînait l’Espérance de Tunis, il avait été sollicité par la FTF pour prendre en main l’équipe nationale pour assurer la pige durant la CAN 2010. Il avait remplacé au pied levé le Portugais Humberto Coelho, remercié après avoir échoué à qualifier la sélection tunisienne à la phase finale de la Coupe du monde 2010.
Mais durant cette CAN 2010, Benzarti, qui avait conservé parallèlement son poste d’entraîneur à l’ES Tunis, n’avait pas réussi à qualifier la Tunisie au second tour.
En 2018, la FTF avait fait, encore une fois, appel à ses services en remplacement de Nabil Maâloul. Ce troisième passage s’était limité à trois matches à l’issue desquels il avait réussi pourtant à qualifier l’équipe de Tunisie à la Coupe du monde de 2018 en Russie. Et alors qu’il était censé poursuivre sa mission dans la durée, il avait été limogé un samedi après-midi par le biais d’un simple coup de fil sous prétexte qu’il avait de mauvais rapports avec les joueurs.
Cette fois sera-t-elle la bonne ?
Ce soir, contre le Madagascar, en match comptant pour la 1ère journée des qualifications de la CAN Maroc 2025, Faouzi Benzarti entamera son quatrième mandat à la tête de l’équipe nationale.
Celui qui avait atteint la finale de la Coupe du monde des clubs à la tête du Raja Casablanca en 2013 et qui avait été reconnu comme sélectionneur en Libye, lui reste encore un épisode à écrire dans son livret d’entraîneur : un passage accompli à la tête de l’équipe nationale. C’est le défi de sa vie. L’apothéose d’une riche carrière d’un entraîneur au caractère bien trempé. Alors, cette fois sera-t-elle la bonne ? Attendons-voir !
