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Equipe de Sierra Leone : « Je me suis senti trahi », la triste histoire de carrière de Steven Caulker

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Sierra Leone Foot : Âgé de 32 ans, Steven Caulker n’a pas connu une carrière tranquille. Le défenseur central sierra-leonais a été longtemps victime de ses mauvais choix au point d’en garder des séquelles émotionnelles.

L’international sierra-leonais a fait une bonne partie de sa carrière en Angleterre où il a débuté sa carrière à Tottenham. Le parcours de Steven Caulker en Angleterre n’a été qu’une alternance de prêts entre Yeovil Town, Bristol City, Swansea City, Cardiff, QPR et Southampton. L’année 2016 marque un pique dans sa carrière avec un nouveau prêt à Liverpool. Il quitte l’Angleterre et la Grande-Bretagne pour la première fois de sa carrière après une nouvelle aventure infructueuse à Dundee FC en Ecosse.

Un choix osé qui tourne mal

Arrivé à Alanyaspor en 2019, Steven Caulker est libéré au bout de deux saisons et demie, avec l’opportunité de se relancer à Fenerbahçe. « Le football est une industrie difficile. Nous pouvons passer des mois à attendre une offre, et quand elle arrive, comment pouvons-nous être sûrs qu’elle est la bonne ? Il y a 3 ans, j’ai refusé de rejoindre un club de Ligue des Champions. Fenerbahçe. Pourquoi ? Ego, je voulais être celui qui les aiderait à remporter le championnat après 7 ans d’échec », témoigne l’homme de 32 ans.

« Deux jours après la signature, un nouvel entraîneur a été nommé, et dès la première poignée de main, j’ai compris que je n’étais pas son homme. Il m’a dit plus tard que je ne faisais pas partie de ses projets et que je devais trouver une nouvelle équipe. J’ai paniqué. On m’a proposé un prêt pour un déménagement et je l’ai accepté à contrecœur. « J’ai fini par vivre à la frontière syrienne et je me sentais complètement isolée, loin de ma famille et de mes amis », se rappelle Caulker qui a dû rejoindre Gaziantep malgré lui.

Karagümrük, une aventure qui n’a duré que 6 mois

L’été suivant, Karagümrük lui propose un contrat de 2 ans sous la direction d’Andrea Pirlo, alors qu’il avait une offre de de 2 ans de Blackburn. Déçu de sa première expérience avec Fenerbahçe, Steven Caulker hésite et finit par prendre l’option qui lui offre l’opportunité de retrouver sa famille en Angleterre. Mais la déception sera à nouveau grande. « Le lendemain, j’étais assis dans le bureau du manager, attendant de signer l’accord, lorsque mon agent a été appelé hors de la pièce. Le propriétaire avait changé d’avis et ne me proposait plus qu’un contrat d’un an pour des « raisons médicales ».

L’opération venait ainsi de capoter et le natif de Londres tente de sauver ce qui était encore possible, tentant un retour vers la Turquie. « Je me sentais trahi. Je suis sorti. Je me suis assis dans ma chambre d’hôtel et j’ai pleuré. J’avais pris la mauvaise décision, ENCORE. Mon agent a réussi à relancer l’accord en Turquie avec Karagümrük (mais pour beaucoup moins d’argent), et j’ai repris l’avion le lendemain. Pirlo n’a pas été impressionné par ma décision de les refuser deux jours auparavant et ne m’a jamais vraiment donné la chance de jouer ».

Enfin le retour en Angleterre, pour un nouvel échec

La vérité derrière ce retour en Turquie est que Steven Caulker même a dû faire un choix par défaut pour continuer à vivre sa passion. Entre-temps, les choses ont changé à Karagümrük et il n’aura jamais sa chance, au point de résilier son contrat au bout de six mois pour un retour en Angleterre. « J’étais maintenant agent libre et j’ai décidé de retourner au Royaume-Uni pour passer du temps avec ma famille. Il n’a fallu que trois jours pour que le téléphone sonne à nouveau, cette fois c’était Kolo Touré à Wigan », raconte-t-il du haut de son 1m92.

« À l’époque au cœur de la zone de relégation, cela ne semblait pas très attrayant. Le lendemain, Rotherham a appelé, une autre équipe luttant pour sa survie au championnat. Les deux offres étaient exactement les mêmes, j’avais une autre décision à prendre. J’ai choisi Wigan parce que Kolo était mon ancien coéquipier de Liverpool. Dix jours plus tard, il a été limogé, le nouveau manager ne m’a jamais fait jouer et nous avons été relégués cet été-là. Rotherham est maintenu », regrette-t-il d’avoir une fois encore fait le mauvais choix.

Un traumatisme que Steven Caulker ne surmontera pas si vite

Au bout de tout ce calvaire, le Sierra-leonais se retrouve désormais en plein doute. Faut-il encore oser ou prendre sa retraite ? Mais face à la passion pour le football, il décide de tenter une nouvelle aventure, qui ne sera qu’une continuité de sa mésaventure entamée depuis plusieurs années. « J’ai ensuite passé 6 mois hors du football, effrayé de prendre à nouveau la mauvaise décision avant de prendre une autre mauvaise décision d’aller en Espagne et d’avoir des problèmes avec mon visa. La morale de l’histoire est qu’il ne faut pas laisser une mauvaise décision affecter la suivante. J’étais trop impliqué émotionnellement dans chaque décision », conclut un Steven Caulker déçu de son parcours parsemé d’une série de mauvais choix.


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