Belgique Foot: Rudi Garcia a pris les rênes des Diables Rouges en janvier 2025 dans une période de crise profonde. En l’espace de dix mois, le sélectionneur français est parvenu à redresser la barre en restaurant la confiance, en stabilisant les résultats et la Belgique peut espérer une qualification direct.
Nommé sélectionneur le 24 janvier 2025, Rudi Garcia a hérité d’une situation critique. Son prédécesseur, Domenico Tedesco, avait été limogé après l’élimination en huitièmes de finale de l’Euro 2024 et une campagne décevante en Ligue des Nations, marquée par des tensions internes et une ambiance toxique . Le défi immédiat de Garcia était périlleux : un barrage de relégation contre l’Ukraine en mars 2025 pour éviter la chute en Ligue B.
Les leviers du redressement
Pour sortir l’équipe de l’ornière, Rudi Garcia a actionné plusieurs leviers avec une philosophie claire:
Une communication stratégique : À l’inverse de son prédécesseur qui était plutôt avare en mots, Garcia a fait de la communication un pilier de sa stratégie. Il soigne ses relations avec la presse et n’hésite pas à s’exprimer en néerlandais pour créer une proximité avec l’ensemble des supporters .
· Une gestion claire du groupe et du capitanat : Garcia a résolu un point de crispation majeur en confiant le brassard de capitaine de manière permanente à Youri Tielemans, décrivant le milieu de terrain comme le « lien parfait entre la « génération dorée » et les jeunes » . Cette décision a apaisé le groupe et installé une hiérarchie claire.
Un renouvellement progressif : Tout en rappelant des cadres comme Thibaut Courtois, le sélectionneur n’hésite pas à intégrer régulièrement de nouveaux visages pour rajeunir l’effectif. Des joueurs comme Nathan Ngoy et Romeo Vermant ont ainsi connu leur première convocation en novembre 2025, apportant « du sang neuf » selon ses propres termes .
Des résultats tangibles sur le terrain
La méthode Garcia a rapidement porté ses fruits, aussi bien sur le plan des résultats que du mental de l’équipe.
Le maintien en Ligue A acquis
Dès son premier mandat, Garcia a relevé le défi du barrage contre l’Ukraine. Après une défaite à l’aller (1-3), les Diables Rouges ont remporté le match retour (3-0), assurant ainsi leur maintien dans l’élite de la Ligue des Nations.
Une campagne de qualifications prometteuse
Sous sa direction, la Belgique a entamé une solide campagne de qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Le parcours inclut une victoire spectaculaire et riche en enseignements contre le Pays de Galles (4-3), lors de laquelle l’équipe a su réagir après avoir laissé filer un avantage de trois buts. Garcia y a vu un signe de « force mentale » . Avec une série de victoires convaincantes, dont un 6-0 contre le Kazakhstan, les Diables Rouges sont bien placés pour se qualifier .
Un bilan comptable encourageant
En dix mois, Rudi Garcia a accumulé un bilan de cinq victoires, deux nuls et une seule défaite, soit un total de 13 points sur 18 possibles .il a imprimé aux Diables Rouges un style de jeu offensif, à l’opposé des approches plus défensives de ses prédécesseurs. Cependant, certains défis subsistent. Le sélectionneur lui-même a pointé un déséquilibre dans la formation des jeunes joueurs en Belgique, notant que peut-être on forme « trop de joueurs du même profil », notamment sur les ailes, ce qui crée une abondance à certains postes et des pénuries à d’autres . La gestion de cette abondance de talents au profil similaire, tout en trouvant des solutions pour les postes moins pourvus, reste un enjeu pour l’avenir.
L’objectif de la qualification pour la Coupe du Monde 2026 est en bonne voie, mais la véritable évaluation du travail de Rudi Garcia interviendra lors de la phase finale du tournoi, où il s’agira de confirmer le renouveau des Diables Rouges sur la scène mondiale.






