Eliminatoires Coupe du monde 2026 Zone Afrique : L’Algérie a réalisé une excellente performance en allant s’imposer (2-1) devant l’Ouganda au Nelson-Mandela de Kampala. Sans être convaincants, les Verts ont fait l’essentiel après la grosse déception de jeudi dernier face à la Guinée.
Le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, a révolutionné son onze de départ en changeant pratiquement 50% de l’équipe, qui avait débuté la dernière rencontre face à la Guinée à Alger. Un seul changement en défense en faisant confiance à Mohamed Amine Madani, associé dans l’axe à Aïssa Mandi, alors que les latéraux (Youcef Atal et Rayan Aït-Nouri) et le gardien de but (Anthony Mandrea) ont été reconduit. C’est au milieu de terrain et en attaque qui ont connu plus de changements avec pas moins de quatre nouveaux rentrants. Ainsi, Ismaël Bennacer a repris sa place, associé à Nabil Bentaleb dans la récupération et la transition, alors que Houssam Aouar a fait son apparition dans l’animation offensive. Le milieu de terrain offensif des Verts a remplacé Yacine Brahimi, officiellement annoncé blessé. Saïd Benrahma, malgré sa piètre prestation au Nelson-Madela Stadium d’Alger, a été reconduit pour composer le trio offensif avec deux nouveaux joueurs, à savoir Mohamed El-Amine Amoura sur le côté droit et Baghdad Bounedjah en pointe. Mohamed Amine Tougaï, Ramiz Zerrouki, Amine Gouiri, Yassine Benzia et Yacine Brahimi ont payé cash leur rendement en dessous de la moyenne, jeudi dernier.
Les Verts ont perdu leur foot
Le début de match a été pour les joueurs algériens, qui ont mis le pied sur le cuir. Il faut dire que les Ougandais savaient bien qu’il ne servait à rien d’avoir une possession du ballon stérile. Ils ont préféré laisser l’initiative aux Algériens et profiter de la moindre inattention pour enclencher des contre-attaques rapides. Et comme lors des trois dernières sorties de l’équipe nationale version Petkovic, un flottement défensif a été fatal. Mauvaise relance de Mandi et un placement approximatif de Madani ont été profitables à Travis Mutyaba pour crucifier Mandrea pour l’ouverture du score d’un tir des 20 mètres avant même de boucler la 10e minute de jeu. Il faut dire que le dernier rempart des Verts est loin d’être exempt de tout reproche, comme ce fut le cas dans le deuxième but de la Guinée lors de la 3e journée. Un but qui a désarçonné l’équipe algérienne, n’arrivant pas à développer son jeu habituel. Trop d’imperfections, des passes ratées, balles perdues, absence d’enchaînement, aucune progression… jamais l’équipe d’Algérie n’a offert une aussi piètre prestation en une demi-heure de jeu.
Double sauvetage de Mandrea
Les Verts subissent même le jeu dans leur zone, laissant le gardien de but ougandais passer un après-midi tranquille et on était plus proche d’un (2-0) qu’à un (1-1). Malmenée, l’équipe algérienne a frôlé la correctionnelle. Heureusement que cette fois-ci Mandrea était bien inspiré pour dégager un tir à ras de terre de Steven Dese Mukwala, cinq minutes avant la pause. Même à la pire période de la sélection algérienne, on n’a jamais assisté à une prestation aussi faible. Mandrea est également intervenu pour sauver son équipe d’un deuxième but suite à un puissant tir de Rogers Kassim Mato à bout pourtant (45’). Il a fallu attendre le temps additionnel pour voir une première tentative des Verts, signée Saïd Benrahma, dont le tir (sans conviction) a vu son ballon ricocher sur le poteau gauche du gardien de but des Cranes, Ismail Watenga. L’équipe algérienne a tenté de revenir dans le match et terminer la première période à égalité, mais la reprise de la tête de Madani est passée en dessus de la transversale. En résumé, l’Algérie s’en est bien tirée avec ce retard d’un but à zéro après les premières 45 minutes.
Un retour fulgurant des vestiaires
En deuxième période, une accélération fulgurante des Verts a permis à Aouar d’égaliser dès la première incursion (46’). Il faut dire que les joueurs algériens ont foulé la pelouse avec plus d’envie, mais toujours des imperfections, qui ont failli porter préjudice à la défense algérienne. Cependant, il faut reconnaître que l’équipe algérienne s’est métamorphosée, profitant des contre-attaques pour offrir aux Verts un deuxième but. Amoura a pris de vitesse toute la défense ougandaise pour servir sur un plateau Benrahma, qui ne s’est pas fait prier pour donner l’avantage à la sélection nationale, douze minutes seulement après le retour des vestiaires. En dix minutes seulement, les Verts ont fait « mieux » que toute la première période. L’avantage au tableau d’affichage a permis aux camarades de Bentaleb de reprendre confiance. Passées les 70 minutes de jeu, coach Petkovic a procédé à quelques changements sans vraiment changer de stratégie tactique. Benzia et Bakrar ont remplacé Benrahma et Bounedjah avant que Zerrouki ne prenne la place de Bentaleb.
L’Algérie prend les commandes et se relance
Les Verts ont bien géré la suite du match et ont bien préservé leur acquis. Grâce à ce succès, l’équipe d’Algérie reprend les commandes du Groupe G avec 9 points, en attendant le dernier match devant opposer la Guinée au Mozambique (21h GMT). Le premier match a vu le Botswana battre la Somalie (3-1) grâce à Sesinyi (10’), Gaolaolwe (53’) et Seakanyeng (72’ sur penalty), avant que Hassan ne réduise le score en faveur de la Somalie (74′). L’Algérie occupe la première place, suivie du Botswana, de la Guinée, de l’Ouganda et du Mozambique avec 6 points. La Guinée ou le Mozambique pourrait rejoindre les Verts à la première place en cas de victoire dans la rencontre de ce soir. Il est clair que l’équipe nationale va regretter les trois points perdus face à la Guinée lors de la 3e journée, qui auraient pu lui permettre de faire le break et de mettre presque les deux pieds à la Coupe du monde 2026. Une chose est sûre, sans vraiment convaincre, l’Algérie se relance dans la course à la qualification.
