Ani Elijah est l’un des nouveaux visages apparus dans le groupe des Amavubi du Rwanda actuellement en regroupement. Ceci en prélude aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Nigérian d’origine, l’attaquant a décidé de représenter le Rwanda mais est encore loin d’être éligible. Sur la question, la FERWAFA n’entend prendre aucun risque.
Voir Ani Elijah porter les couleurs du Rwanda en juin prochain est loin d’être un acquis. Si l’attaquant a reçu l’appel du sélectionneur national à rejoindre le groupe des Amavubi, son éligibilité pose encore problème. Interrogé sur la question, le président de la Fédération Rwandaise de Football (FERWAFA) s’est voulu très clair. L’instance qu’il dirige ne compte entraver aucune règle de la FIFA pour un joueur non rwandais mais désireux de porter les couleurs des Amavubi. L’objectif est d’éviter de se mettre dans l’œil du cyclone vis-à-vis de l’instance mondiale du football.
« Les Rwandais devraient s’inquiéter et nous donner des informations, nous n’utiliserons jamais un joueur d’une manière qui ne respecte pas les règles, que ce soit les nôtres, celles de la CAF ou de la FIFA, car alors nous serions déçus par les Rwandais parce qu’il peut y avoir des conséquences pour ce que les gens ont fait et mourir en vain, donc ce n’est pas ce que nous ferions », a déclaré Alphonse Munyantwali. Pour être éligible, Ani Elijah devrait au moins avoir résidé sur le territoire rwandais depuis trois ans ou être marié à une Rwandaise.
La FERWAFA veut éviter une affaire « Birori Daddy » bis
Bien que présent dans le groupe des Amavubi, l’attaquant, auteur de 15 buts cette saison en Premier League rwandaise, ne fera pas le déplacement pour les matchs de la sélection. Le président de la FERWAFA s’est servi de l’exemple de la Guinée Équatoriale, avec Emilio Nsue, pour appuyer ses déclarations. Pour rafraîchir la mémoire des Rwandais, Alphonse Munyantwali a rappelé le cas de Birori Daddy en 2014.
Le Rwanda avait subi des représailles pour avoir aligné un joueur d’origine congolaise (RDC) du nom de Birori Daddy lors d’un match. Le joueur portait une double identité et une double nationalité. Pour la FERWAFA, il s’agit d’éviter à tout prix toute erreur qui pourrait compromettre les chances de l’équipe nationale actuellement leader du groupe L devant l’Afrique du Sud et le Nigeria.
