CDM 2026: Ce mardi, la Turquie se déplace au Estadio de la Cartuja à Séville pour affronter l’Espagne dans un match aux enjeux pratiquement déjà scellés. La Roja, invaincue et quasi qualifiée, reçoit une sélection turque contrainte à l’exploit impossible pour espérer ravir la première place du groupe E.
Le paysage du groupe E a été largement dessiné par le cinglant 6-0 infligé par l’Espagne à la Turquie lors de leur dernier face-à-face. Cette déroute historique a mis en lumière l’énorme différence de niveau entre les deux équipes lors de la première rencontre.
Situation actuelle : À quelques jours de cet ultime match, l’Espagne est invaincue avec 15 points et un bilan impressionnant de 19 buts marqués pour 0 encaissé. La Turquie, avec 12 points, doit remporter le match avec au moins sept buts d’écart pour se qualifier directement, une mission quasi irréaliste qui la destine très probablement aux barrages.
L’Espagne : une machine à broyer bien huilée
Sous la direction de Luis de la Fuente, la Roja allie jeunesse dynamique et expérience, formant un collectif redoutable et intraitable :
Mikel Merino : le milieu décisif
Auteur d’un triplé mémorable lors du premier affrontement, Merino est le milieu complet qui s’impose dans toutes les facettes du jeu. Sa capacité à se projeter, à récupérer et à conclure avec une redoutable efficacité en fait un élément clé de l’attaque espagnole, qui peut énormément inquiéter la défense turque.
Mikel Oyarzabal : le patron offensif
Doté d’un sens du but et d’une intelligence de mouvement remarquables, Oyarzabal est un finisseur né. Son jeu précis et sa capacité à être décisif sur les ballons arrêtés en font la pièce maîtresse de l’attaque de la Roja et la menace numéro 1.
Ferran Torres : l’ailier supersonique
En l’absence de Lamine Yamal, forfait, la vitesse et la percussion de Ferran Torres deviennent des armes cruciales pour cette rencontre. Capable d’exploser les défenses qui montent haut, il sera précieux pour maintenir la pression sur le bloc turc.
Martín Zubimendi : le gardien du temple
Pilier du milieu de terrain, Zubimendi est le garant de l’équilibre et de la solidité défensive de l’équipe. Son rôle sera déterminant pour verrouiller l’accès à la surface et contrer le jeu de Hakan Çalhanoğlu.
La Turquie : les espoirs d’une nation portés par ses talents
Humiliée à domicile, la sélection turque arrive en terre espagnole avec une fierté blessée et la mission improbable de sauver l’honneur.
Hakan Çalhanoğlu : le capitaine et cerveau
Meneur de jeu et spécialiste des coups de pied arrêtés, Çalhanoğlu porte la lourde responsabilité d’animer le jeu offensif turc. Son leadership, sa vision du jeu et sa frappe lointaine peuvent créer le danger si l’Espagne lui laisse de l’espace.
Arda Güler : la pépite créative
Malgré la déroute collective du match aller, Arda Güler avait été l’un des rares Turcs à se distinguer par son activité et sa technique. Sa créativité, ses dribbles et ses frappes enroulées en font un joueur capable d’un éclair de génie, même dans l’adversité.
Kenan Yıldız : le jeune tueur
Mobile et doté d’une belle technique, Yıldız est un attaquant qui pèse sur les défenses adverses. Buteur à trois reprises dans ces qualifications, il sera l’une des pointes offensives sur lesquelles la Turquie comptera pour tenter de fissurer la défense espagnole.
Kerem Aktürkoğlu : l’arme de la vitesse
Sa vitesse pure et son jeu en un-contre-un en font un joueur idéal pour les transitions rapides. S’il est bien servi, il pourrait être dangereux sur les contre-attaques si la Turquie parvient à récupérer le ballon.
Analyse tactique : le contrôle contre l’exploit
La rencontre s’annonce comme un choc entre deux philosophies opposées. L’Espagne cherchera à imposer son jeu de possession et de contrôle, s’appuyant sur des milieux techniques comme Zubimendi et Fabián pour étouffer son adversaire et créer des occasions méthodiquement. Face à cela, la Turquie n’aura d’autre choix que d’adopter une approche ultra-offensive, avec un pressing intense pour perturber la sortie de balle espagnole et tenter de profiter de toute transition pour marquer rapidement.
Ce choc entre l’Espagne et la Turquie, bien que très déséquilibré sur le papier, promet d’être un passionnant concentré de football. Il offre à la Roja l’opportunité de parachever une campagne de qualifications presque parfaite et aux talents turcs une chance de montrer un autre visage que celui de la lourde défaite de septembre.






