L’absence de Hakim Ziyech dans la sélection marocaine pour les dernières rencontres des éliminatoires de la CAN 2025, face au Gabon et au Lesotho, n’est pas passée inaperçue. Le sélectionneur des Lions de l’Atlas, Walid Regragui, a fait le choix de ne pas convoquer le joueur de Galatasaray. Une décision qui soulève des interrogations et qui semble s’appuyer sur plusieurs facteurs.
Sur le plan purement sportif, Hakim Ziyech traverse une période difficile en club. Arrivé à Galatasaray avec de grandes attentes, il peine à trouver sa place au sein de l’équipe. En raison de blessures successives, son temps de jeu reste limité, l’éloignant de son niveau de performance habituel. Lors de son dernier passage en sélection, le milieu offensif marocain n’a pu faire montre de son talent en raison d’une condition physique fragile, conséquence de ses absences prolongées sur les terrains.
Cette situation inquiète le staff de l’équipe nationale marocaine, qui prépare avec minutie sa propre CAN en 2025. Le sélectionneur, Walid Regragui mise sur une équipe prête physiquement et tactiquement, et l’absence de son capitaine et métronome au milieu de terrain, Hakim Ziyech, en quête de régularité et d’une forme optimale, semble alors s’inscrire dans une démarche logique.
Un soutien public à la Palestine qui dérange ?
Cependant, des raisons extra-sportives pourraient également peser dans cette non-convocation. Ces dernières semaines, Hakim Ziyech a multiplié les prises de position publiques en soutien à la Palestine, particulièrement via les réseaux sociaux. Dernièrement, il a réaffirmé son appui dans une story Instagram où il déclarait : « FREE PALESTINE TOUJOURS 🇵🇸🇵🇸🇵🇸 ». Ces publications, devenues fréquentes, pourraient être perçues comme sensibles par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et le royaume chérifien, soucieux de maintenir des relations diplomatiques équilibrées dans un contexte géopolitique complexe.
En effet, alors que plusieurs pays arabes se montrent fermement solidaires de la Palestine, le Maroc adopte une position plus nuancée, marquée par un rapprochement diplomatique avec Israël ces dernières années. Les déclarations de Hakim Ziyech, bien que personnelles, pourraient être interprétées comme un acte de dissidence par les autorités marocaines, d’autant plus qu’elles interviennent dans une période de tensions internationales accrues. La diplomatie sportive, souvent discrète, n’est pas sans effet sur les sélections nationales, et les répercussions d’une telle prise de position pourraient se répercuter jusqu’au banc de l’équipe nationale.