Coup de tonnerre ! Coup de théâtre en pleine campagne des éliminatoires de la CAN 2025 ! Alors que le Nigéria devait affronter la Libye lors de la 4ème journée de la compétition, la tenue du match, initialement prévue pour ce mardi, semble compromise.
En effet, un incident inattendu a éclaté, plongeant les Super Eagles dans une situation pour le moins critique. Le capitaine de l’équipe, William Troost-Ekong, n’a pas caché son indignation face aux conditions déplorables dans lesquelles se trouve actuellement la sélection nigériane à Benghazi.
Depuis plusieurs heures, la délégation nigériane est bloquée à l’aéroport d’Al Abaq, situé à une certaine distance du lieu de la rencontre. Selon plusieurs sources, les Super Eagles se retrouvent sans accès à des ressources de base, telles que nourriture, boisson, ou même une connexion téléphonique, ce qui remet en cause la tenue du match.
Un vol détourné et une réception chaotique
Le problème a commencé avant même que l’avion ne touche terre. Prévu pour atterrir à l’aéroport de Benghazi, plus proche du lieu du match, l’appareil transportant les Super Eagles a été dérouté en plein vol vers l’aéroport d’Al Abaq. À leur arrivée, les autorités libyennes ont refusé d’ouvrir les portes de l’aéroport, laissant la délégation nigériane dans une situation d’inconfort extrême.
La Fédération Libyenne de Football n’ayant pas prévu de plans logistiques adéquats pour accueillir l’équipe nigériane, la Fédération Nigériane de Football (NFF) a dû improviser un moyen de transport alternatif. Toutefois, les portes de l’aéroport sont restées fermées, plongeant les joueurs et le staff dans l’incertitude.
Sur son compte officiel, William Troost-Ekong a exprimé sa colère : « Plus de 12 heures dans un aéroport abandonné en Libye après que notre avion a été détourné pendant l’atterrissage. Le gouvernement libyen a révoqué notre autorisation d’atterrissage à Benghazi sans explication. Ils ont verrouillé les portes et nous ont laissés sans téléphone, ni nourriture, ni boisson. »
Des précédents inquiétants et la réciprocité libyenne ?
Cet épisode rappelle tristement d’autres incidents similaires survenus dans le passé lors des compétitions africaines. En 2020, l’équipe du Gabon, emmenée par Pierre-Emerick Aubameyang, avait été retenue pendant huit heures à l’aéroport de Banjul avant une rencontre cruciale contre la Gambie, dans ce qui ressemblait à une tentative d’affaiblir les joueurs avant le match. Les Gabonais, visiblement affectés par cette épreuve, s’étaient inclinés 2-1 face aux Scorpions.
Ce genre de situation n’est malheureusement pas isolé. De nombreuses équipes africaines, tant en sélection nationale qu’au niveau des clubs, ont été confrontées à des problèmes logistiques et organisationnels lors de déplacements internationaux, notamment en Afrique. Cela soulève de sérieuses questions quant à la gestion et à la rigueur des fédérations locales ainsi que du soutien de la Confédération Africaine de Football (CAF).
Par ailleurs, selon certains observateurs, la Libye appliquerait ici une forme de réciprocité. Lors du match aller au Nigéria, la sélection libyenne aurait reçu un accueil similaire, avec des conditions d’accueil jugées médiocres et inacceptables. Cela pourrait expliquer l’attitude actuelle des autorités de la Libye, bien que cela ne justifie en rien une telle situation au niveau international.
La CAF face à ses responsabilités
L’attitude de la Libye dans cette affaire met une fois de plus la CAF sous pression. L’instance dirigeante du football africain doit réagir rapidement et fermement face à cette nouvelle crise, afin de garantir l’équité et le bon déroulement des compétitions. Des sanctions sévères pourraient être envisagées si la situation n’évolue pas positivement dans les heures à venir. La perspective d’un forfait du Nigéria serait un coup dur non seulement pour les Super Eagles, mais également pour l’intégrité de la compétition.
Reste à voir si la CAF interviendra à temps pour débloquer cette situation et permettre au Nigéria de disputer cette rencontre décisive pour la qualification à la CAN 2025. Une chose est certaine, les yeux du continent sont rivés sur cette affaire, et l’on attend une réaction rapide des autorités compétentes.