CAN Maroc 2025 : À quelques jours du match Cameroun-Namibie, comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2025, une crise oppose la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et le ministère des Sports. Le point de discorde : le choix du stade qui accueillera cette rencontre cruciale.
Le ministère des Sports, dirigé par Narcisse Mouelle Kombi, a annoncé que le match se jouerait au Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Cette décision est justifiée par l’indisponibilité momentanée du stade de Japoma et les conditions climatiques défavorables à Douala en début de septembre. Le ministère a également souligné que les prévisions météorologiques à Yaoundé sont plus favorables pour garantir une bonne tenue du match. Cependant, la FECAFOOT, présidée par Samuel Eto’o, a contesté cette décision.
Selon un communiqué de la fédération, le match entre le Cameroun et la Namibie se tiendra au Stade Roumde Adjia de Garoua, conformément à la décision de la Commission Centrale d’Organisation du match et approuvée par la CAF. La FECAFOOT a mis en place cette commission pour assurer une organisation efficace et réussie du match, et garantir la sécurité, la santé et la communication autour de cet événement sportif important.
Une guéguerre qui laisse le public dans le flou
Cette divergence de vues a créé une tension palpable entre les deux institutions. Le ministère des Sports insiste sur le fait que le stade Ahmadou Ahidjo est le mieux adapté pour accueillir le match, tandis que la FECAFOOT maintient que le stade Roumde Adjia est le choix approprié. Les supporters camerounais, quant à eux, attendent avec impatience de savoir quel stade accueillera finalement le match et espèrent que les deux parties trouveront un accord pour que la rencontre se déroule dans de bonnes conditions. C’est dans ce contexte que la CAF, dans une note récente, a retiré le stade Japoma de Douala et celui de Yaoundé de la liste des stades homologués pour le dernier tour préliminaire de ses compétitions interclubs.
Une procédure de désignation biaisée par la FECAFOOT ?
La situation est d’autant plus complexe que chaque partie avance des arguments solides pour justifier son choix. Au milieu de cet imbroglio, Parfait Siki, ancien secrétaire général de la FECAFOOT, a tenu à faire une mise au point sur la procédure habituelle de choix des stades d’accueil des matchs. « Primo : La CAF ne décide pas du stade d’un match, elle homologue les stades pour une compétition ou une fenêtre Fifa et valide les choix présentés par les fédérations. Elle inscrit ensuite ce choix dans son calendrier des matchs sans autre forme de procès. Le lieu du match peut changer et n’est pas inscrit dans le marbre », a-t-il expliqué tout en poursuivant :
« En revanche, quand le lieu du match a été validé par la CAF, une concertation avec la Fédération visiteuse est impérative pour le choix du nouveau site. Fort heureusement : en jouant le match à Yaoundé, plutôt qu’à Garoua, cela entraîne moins de temps de voyage et de tracasseries, donc de fatigue pour les joueurs namibiens. Deuxio : c’est bien la FECAFOOT qui informe la CAF du lieu choisi pour abriter le match, parce qu’elle est son unique interlocuteur pour l’organisation d’un match officiel comme celui du 7 septembre 2024 ».
Un problème de communication qui favorise la crise
Trois acteurs clés interviennent dans la chaîne de choix du stade d’accueil du match d’une équipe nationale. Tout part du sélectionneur qui donne sa préférence et l’heure du match et le communique à la fédération, qui informe à son tour le ministère des sports pour les dispositions pratiques. « Ce choix peut faire l’objet d’une discussion entre la Fédération et le coach, si la fédération a une préférence prééminente, qui peut être marketing ou logistique », explique Parfait Siki. Dans un contexte de crise envenimée par la récente sortie de Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables, difficile d’imaginer les différentes parties dans une communication normale pour le bien de la sélection nationale.
