Avant le match Algérie– Ouganda comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2023, l’ancien joueur des Fennecs Nacer Bouiche s’est livré sur le match des deux sélections en 1983.
L’Algérie affrontera, en déplacement, le 18 juin, l’équipe de l’Ouganda, pour le compte de la cinquième et avant dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023, en cote d’ivoire.
La rencontre aura lieu au cameroun, au temple de Japoma (ville de Doula), en raison de l’absence de stades homologués en Ouganda. Les Verts ont officiellement composté leur billet pour la phase finale de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, à la faveur d’un sans faute durant les quatre premiers matches des qualifications.
Ce qui n’est pas le cas, de l’adversaire ougandais, qui va livrer un match capital dans l’optique d’un passage en phase finale de la coupe d’Afrique. En effet, tout comme pour le stade Japoma où les Verts avaient perdu leur titre africain, lors de la CAN-2021, l’EN ne garde pas de très bons souvenirs forcément, de ses différentes confrontations contre l’Ouganda, surtout en déplacement.
Les Verts au coeur de la guerre civile
Nacer Bouiche, l’ancien international du MC Alger, raconte, pour Foot Africa United, son voyage avec l’équipe nationale à Kampala (Ouganda) en 1983. Un voyage qui a tourné en un véritable piège. » Je ne risquerai pas de l’oublier de sitôt. », dit-il catégorique.
« Ce fut, il y a de cela 40 ans, presque jour pour jour (29 mai 1983), le pays était ravagé par la guerre civile. », se souvient-il.
Avant d’enchaîner : « Notre mésaventure a commencé avant même notre arrivée. Nous étions obligés, de prendre un avion militaire, faire escale en Arabie Saoudite. Le vol a duré 18 heures ou plus. Nous étions bloqués en Arabie Saoudite, à cause du carburant. Ils ont refusé de ravitailler l’appareil. Il a fallu des négociations sérées, pour leur faire changer d’avis et ainsi continuer notre vol. »
Les Verts ne sont en fait qu’au début de leur mésaventure. Arrivés à Kampala, le décor hante tout le monde. Nous nous sommes retrouvés à l’intérieur d’une ville en guerre civile.
On voyait des cadavres de personnes assassinées, jetés au bord de la route. Chaque jour en allant à l’entrainement les bruits d’accrochages avec les armes lourdes, des bombes, faisaient partie du décor.
Un choc pour nous tous. C’est fou. Franchement, si c’était à refaire,.. je ne sais pas. » se rappelle l’ancien métronome des Vert et Rouge Mouloudéens.
Bouiche n’a pas été aligné ce jour-là par le sélectionneur, feu Hamid Zouba. C’est depuis le banc qu’il vécu la déculottée de l’équipe nationale mondialiste un an plus tôt (4- 1). » Nous avons mal préparé le match.
Il est vrai que l’Ouganda avait une bonne équipe, mais pas au point de nous battre avec un score aussi lourd. Je pense qu’on avait bien commencé. Nous avons pu égaliser je pense après avoir été menés au score. L’équipe a complètement craqué en fin de match.
En cinq minutes nous avons encaissé trois buts. Car j’avoue qu’il y a eu quelques problèmes entre des joueurs et le sélectionneur à cette époque. Nous avons pris une raclée. » ,explique-t-il.
Pour l’histoire,l’EN avait pris sa revanche, dix jours plus tard, sur l’Ouganda au match retour, au stade du 5 juillet à Alger, remporté 3-0.