L’international algérien Farès Chaïbi traverse une période délicate avec l’Eintracht Frankfurt, où il est passé du statut de jeune talent prometteur à celui de joueur marginalisé.
Une situation qui compromet fortement ses chances d’être convoqué par Vladimir Petković pour les matches comptant pour les qualifications à la Coupe du Monde 2026 contre le Botswana et le Mozambique en mars prochain. Arrivé à Frankfurt à l’été 2023 en provenance de Toulouse pour 17 millions d’euros, Chaïbi était pressenti pour devenir une pièce maîtresse du projet du club allemand. Sa première saison avait été encourageante avec 3 buts et 4 passes décisives en 44 matches. Cependant, le début de la saison 2024-2025 a marqué un tournant négatif dans sa trajectoire. Le milieu offensif de 21 ans n’a joué que 31 % des minutes possibles en Bundesliga et n’a inscrit qu’un seul but. Pire encore, il a été écarté de la feuille de match lors de rencontres importantes, comme contre Bochum et Heidenheim.
Un changement de poste compromettant
Face à cette situation préoccupante, trois facteurs principaux expliquent la chute de Farès Chaïbi en Allemagne. Frankfurt a renforcé son secteur offensif avec l’arrivée de Hugo Ekitiké, auteur de 12 buts en 22 matches, s’imposant comme l’élément offensif incontournable de l’équipe. Dans ces conditions, Chaïbi s’est retrouvé relégué au second plan, notamment parce qu’il ne joue pas au poste d’attaquant de pointe, rôle auquel son coach Dino Toppmöller accorde une importance capitale. De plus, le club allemand a recruté d’autres milieux offensifs, limitant davantage son temps de jeu. Contraint d’évoluer dans des positions qui ne sont pas les siennes, l’Algérien peine à retrouver son aisance technique et son influence sur le jeu.
Un style de jeu qui ne lui convient pas
L’arrivée de Toppmöller à la tête de l’Eintracht Francfort a entraîné des changements tactiques qui n’ont pas joué en faveur de l’ancien Toulousain. L’entraîneur allemand mise sur un système rigide où chaque joueur a un rôle bien défini, ce qui ne correspond pas au profil polyvalent de Chaïbi. Dans ses déclarations, le technicien allemand a même laissé entendre que la capacité du joueur à occuper plusieurs postes pouvait être un handicap plutôt qu’un atout. Cette situation a été exacerbée par le manque d’efficacité de l’Algérien dans les rares opportunités qu’il a eues. Lors du match contre Dortmund en août 2024, une occasion ratée a été qualifiée par son coach comme un « tournant décisif » dans la défaite, ce qui a renforcé la méfiance du staff à son égard.
Un manque de confiance qui le pénalise
Plus le temps passe, plus Farès Chaïbi semble perdre confiance en lui. L’enchaînement des non-sélections et des critiques médiatiques l’a affecté mentalement. En manque de rythme, il hésite dans ses choix, ce qui nuit à son efficacité lorsqu’il est sur le terrain. Le doute s’installe également sur son avenir à Francfort. S’il ne parvient pas à renverser la situation d’ici la fin de la saison, un départ lors du mercato estival 2025 pourrait être envisagé.
Quel avenir avec les Verts ?
La baisse de régime de Chaïbi intervient à un moment crucial pour la sélection algérienne, qui prépare les prochaines échéances internationales sous la houlette de Petkovic. Avec des options offensives plus performantes, comme Mohamed Amoura, Houssem Aouar ou encore Youcef Belaïli, l’ancien Toulousain pourrait être l’un des grands absents du prochain rassemblement des Verts. Si sa situation ne s’améliore pas rapidement, Farès Chaïbi risque de voir ses ambitions internationales compromises, lui qui était considéré comme l’un des grands espoirs du football algérien il y a encore quelques mois.
