Egypte Foot : L’affaire Aaron Boupendza prend une tournure judiciaire. Après un transfert inattendu vers le Rapid Bucarest, l’attaquant gabonais se retrouve désormais au centre d’une enquête ouverte par la FIFA. Zamalek SC, estimant avoir été lésé, réclame une compensation de 2 à 3 millions de dollars pour rupture d’engagement.
Tout a commencé après le départ de Boupendza du FC Cincinnati, où il évoluait en Major League Soccer (MLS). L’attaquant de 28 ans avait trouvé un accord avec Zamalek, récent vainqueur de la Supercoupe de la CAF, pour un contrat de trois ans. Le club égyptien avait officialisé l’arrivée de l’international gabonais le 8 septembre 2024, après la réception du Certificat International de Transfert (CIT) de la Fédération américaine de football. Boupendza devait percevoir un salaire annuel de plus de 350 millions de francs CFA. Cependant, à la surprise générale, cinq jours plus tard, Boupendza signait avec le Rapid Bucarest, déclenchant la colère des dirigeants de Zamalek. Ces derniers ont immédiatement saisi la FIFA, accusant le joueur de rupture unilatérale de contrat.
La FIFA saisie par Zamalek
D’après plusieurs sources, la FIFA a informé le Rapid Bucarest de l’ouverture d’une enquête sur ce transfert controversé. Les premières évaluations laissent entrevoir des sanctions potentielles pour Boupendza et son nouveau club. Si le verdict leur est défavorable, ils pourraient être condamnés à verser plus de 2,5 millions de dollars à Zamalek à titre de dédommagement.
Des déclarations qui enflamment la polémique
En Roumanie, Marius Șumudică, l’entraîneur du Rapid Bucarest s’est exprimé dans les médias pour défendre son club : « Il jouera pour nous, pas pour Zamalek. Le joueur n’a jamais signé pour le club égyptien », a-t-il affirmé dans une interview accordée à DigiSport.
Cette déclaration suggère que, malgré un accord verbal avec Zamalek, Boupendza avait déjà envisagé d’autres options. Cependant, ce retournement de situation pourrait coûter cher à l’attaquant gabonais. La FIFA pourrait en effet infliger des sanctions financières, voire une suspension de plusieurs mois.
Un bras de fer qui ne fait que commencer
Marius Șumudică a réitéré sa confiance dans la position de son club lors d’une interview avec Btolat. « Je suis pleinement confiant dans la légalité de notre recrutement de Boupendza. Nous avons les documents nécessaires et nous les présenterons en temps voulu. »
Selon la presse roumaine, la Fédération égyptienne de football aurait refusé de transférer la carte internationale de Boupendza, bloquant ainsi son enregistrement au Rapid Bucarest. Toutefois, une lettre de la FIFA, parvenue au Rapid, confirme que Zamalek a officiellement déposé une plainte.
Ahmed Soliman, membre du conseil d’administration de Zamalek, a également réagi. « Boupendza est sous notre contrôle administratif. Nous avons constitué un dossier solide et réclamons une compensation équivalente à la valeur de son contrat de trois ans, soit 2,5 millions de dollars. »
L’issue de cette affaire reste incertaine. Ce qui est certain, c’est que la bataille entre Zamalek et Boupendza ne fait que débuter. Le dénouement de cette enquête pourrait avoir des répercussions importantes pour la carrière de l’attaquant gabonais et pour son nouveau club.